REVUE DE PRESSE : UNE DIVERSITÉ DE SUJETS AU MENU DES QUOTIDIENS

03 - Janvier - 2020

Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS traitent de plusieurs sujets, de la question sur un éventuel troisième mandat du président Macky Sall à la criminalisation du viol, en passant par le dialogue national.

La question du troisième mandat semble s’imposer à nouveau aux quotidiens, dans la continuité des commentaires portant sur la dernière sortie du président de la République qui a refusé de dire s’il briguerait ou non un second mandat, lors d’un entretien avec des journalistes à la veille du nouvel an.

"L’opposition dit non au +ni oui ni non+ de Macky (Sall)", rapporte à ce sujet le journal Le Quotidien, selon lequel la coalition Taxawu Senegaal par exemple, "dit rester sur sa faim tandis que PASTEF dénonce des +légèretés+".

"Le PDS, lui, estime que le président +prend les Sénégalais pour des demeurés+. Bref, c’est un non au +ni oui ni non+ du président Sall", indique Le Quotidien, pendant que le dialogue national "accentue la division de l’opposition", selon Walfquotidien.

"Les députés Mamadou Lamine Diallo et Mamadou Diop Decroix se lancent des flèches. Le premier accuse le dialogue d’être un gouffre financier et un prétexte pour Macky de recruter des opposants. Une accusation qui n’est pas du goût du second".

L’universitaire Babacar Diop, leader des Forces démocratiques du Sénégal, lui aussi apporte son grain de sel au débat en déclarant, dans des propos rapportés par Vox Populi, que l’opposition a de toutes les façons "renoncé au combat pour négocier avec Macky Sall".

Kritik’ laisse entendre que la question du troisième mandat serait en lien avec la directive du président Sall demandant aux dirigeants des institutions et grandes agences de l’Etat de communiquer "sur les réalisations du pouvoir et offrir à l’opinion différents sons de cloche sur les réalisations de l’Etat".

A en croire ce journal, cette directive présidentielle "est entrée en vigueur avec le discours à la nation (prononcée par Macky Sall le 31 décembre) et les sorties orchestrées de Moustapha Niasse et Aminata Mbengue Ndiaye (….) dans le cadre de cette offensive médiatique sans précédent".

Aussi Sud Quotidien ouvre-t-il sur les "premières préoccupations" de Macky Sall pour 2020, notant que le conseil des ministres tenu jeudi "a été un prétexte pour le chef de l’Etat de demander au ministre des Finances et du Budget de faire le point sur les diligences effectuées pour" l’effectivité du budget-programme, "dans la dynamique d’ancrage d’une culture de performance (…)".

Dans le même temps, l’évaluation de la situation économique du Sénégal par l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest africaine, fait état de "mauvais points" en matière de croissance, d’inflation et de déficit budgétaire, rapporte L’As.

"Alors qu’il était en progression constante depuis 2012, le taux de croissance du Sénégal subit une première baisse depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir", écrit ce journal citant la Commission de l’UEMOA, laquelle précise que le taux de croissance du Sénégal "est passé de 6,7 en 2018 à 6,0 en 2019 soit une régression de 0,7 point".

"Il faut dire aussi que l’inflation, le déficit budgétaire et le respect des critères de convergence ont été également examinés par l’organisation sous-régionale", ajoute L’As.

Enquête s’intéresse également aux questions économiques en revenant sur le passage du FCFA à l’euro. "Le ver est dans la parité" de la future monnaie avec l’euro, estime le journal sur la base de l’opinion des spécialistes qu’il a interrogés.

D’un point de vue tout factuel, Enquête rappelle que "34 pays au monde ont un taux de change fixe dont 19 africains parmi lesquels les 14 de l’UEMOA et de la CEMAC", avant de souligner la conviction du FMI selon laquelle "un régime de change entièrement souple rend plus efficace le ciblage de l’inflation".

L’Observateur revient sur la criminalisation du viol, "la loi de la peur". Le journal note que le vote de la loi criminalisant les délits de viol et de pédophilie est certes une victoire pour les organisations féministes mais elle "ne fait pas l’unanimité dans les milieux judiciaire et religieux".

Le journal interroge aussi la présidente d’honneur de l’Association des juristes sénégalaises, Dior Fall Sow, qui déclare que le "problème fondamental, c’est de prouver qu’il n’y a pas consentement de la victime".

"Nous, hommes, sommes tous en sursis !", écrit le commentateur du Témoin quotidien, selon lequel "ont fait peu cas des agressions pires que sexuelles et des violences dont les hommes sont quotidiennement victimes".

Et le journaliste de rappeler que la loi Latif Guèye criminalisant le trafic de drogue "continue de broyer d’innocentes victimes sans que ledit trafic ne cesse".

Le Soleil s’intéresse à la question de la rupture de médicaments, une "anomalie" dont il fait la radioscopie et dont le remède consiste, selon le journal, "à mettre en place une industrie locale forte".

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