REVUE DE : UNE AFFAIRE DE MALTRAITANCE D’ENFANTS DÉFRAIE LA CHRONIQUE

25 - Novembre - 2019

Les journaux parvenus lundi à l’Agence de presse sénégalaise s’intéressent en nombre à une histoire de maltraitance d’enfants pensionnaires d’une école coranique de la commune de Ndiagne, dans le département de Louga (nord), tout en commentant les derniers développements et perspectives du jeu politique.

L’histoire ayant eu pour cadre cette commune rurale de l’arrondissement de Coki, dans la région de Louga, a été portée au public le week-end. Il s’agit notamment d’une affaire de maltraitance de talibés, des apprenants d’une école coranique ayant débouché sur l’arrestation de l’auteur présumé, un maître coranique, ainsi que d’autres personnes.

‘’Les enfants, âgés entre 5 et 8 ans, ont été victimes de maltraitances de la part de leur maître coranique qui les menottait aux pieds pour les empêcher de fuguer’’, informe L’Observateur dans sa livraison.

Le journal du Groupe futurs médias, s’inspirant sans doute de chroniques portant sur des faits divers, n’hésite pas à présenter le maitre coranique, auteur présumé des faits, comme le ‘’Monstre de Ndiagne’’, en illustrant sa Une de photos des certaines victimes.

Selon la publication, l’enseignant a été arrêté par la gendarmerie de Coki pour maltraitance sur des enfants en même temps que le forgeron qui fabriquait les menottes artisanales et quatre parents. Ces personnes pourraient d’ailleurs être déférées au parquet de Louga ce lundi, croit savoir le journal.

‘’Des talibés esclaves dans un daara à Coki’’, relaie, à son tour, Vox Populi en précisant que le maître coranique exerçait de mauvais traitements sur les talibés de son daraa, situé à un kilomètre de Ndiagne. Son arrestation ainsi que celle d’autres personnes se sont faites sur la base de dénonciations, rappelle le journal qui retrace dans le même temps les péripéties de cette affaire.

‘’A leur arrivée, les gendarmes ont trouvé des enfants âgés entre 8 et 10 ans, maintenus sur place par des chaines en fer’’, raconte Vox Populi.

‘’Horreur dans un daara’’, fulmine à sa Une La Tribune. Dans ses colonnes, le journal raconte à ses lecteurs comment le ‘’bourreau a été arrêté’’ en évoquant au passage de fortes pressions émanant de certains pour faire libérer le mis en cause.

Autre affaire, autre développement. Le journal Libération continue à faire le suivi de l’affaire de trafic présumé de faux-billets de banque dans laquelle, Seydina Fall dit Boughazelly, député démissionnaire du parti au pouvoir, est cité au point d’être placé sous mandat de dépôt en même temps que ses présumés complices.

‘’Pour appâter ses clients et rassurer aussi ses complices présumés, Seydina Fall chef proclamé d’une mafia spécialisée dans la vente de billets noirs, prétendait travailler avec des commandants de brigade et un procureur. Trois enregistrements ont été interceptés par les gendarmes mais l’ex-député pour sa défense jure qu’il blaguait en diffusant ces mensonges’’, révèle ainsi le journal.

Cette affaire sert de prétexte au quotidien Enquête pour s’interroger sur le fonctionnement de la justice, en rapport notamment avec les présumés scandales financiers impliquant des hommes politiques et les annonces récurrentes de saisie de drogue. Le journal n’hésite d’ailleurs pas à évoquer un ’’laxisme de haut vol sénégalais’’.

‘’Les révélations des derniers faits d’actualité et leur traitement différencié pousse l’opinion à croire à un traitement préférentiel dans l’administration de la justice. Ces derniers jours, sociologues, politologues, experts en sécurité, membres de la société civile se sont élevés contre une chienlit qui délite dangereusement les fondements institutionnels de ce pays’’, écrit le quotidien dans ses colonnes.

Pendant ce temps, d’autres journaux ont mis en avant l’actualité politique, en s’intéressant particulièrement à la situation du Parti démocratique sénégalais (PDS), principale formation politique de l’opposition.

Le Quotidien revient sur la réaction d’Omar Sarr, ex numéro 2 du parti en froid avec sa direction. Un différend ayant notamment poussé le concerné à être considéré comme un démissionnaire.

‘’Oumar Sarr corrige Wade’’, écrit le journal à sa Une en indiquant que L’Alliance suqali Sopi (faire renaître le changement) a réagi à la note d’Abdoulaye Wade qui considère que Oumar Sarr a démissionné de fait.

‘’Le mouvement estime que cette note est nulle et non avenue et que le secrétaire général du PDS n’en est pas l’auteur. Me El Hadji Amadou Sall et compagnie assument tous les actes posés par l’ancien secrétaire général adjoint du PDS tout en pointant du doigt Karim Wade, le fils l’ancien président de la République.

Sud Quotidien met en avant les ‘’stratégies et calculs politiques en perspective de la prochaine présidentielle’’ et annonce un ‘’2024 de tous les possibles’’.

‘’A un peu plus de quatre années de la présidentielle, les acteurs politiques se livrent déjà à de feutrées stratégies et autres calculs politiques pour tirer leur épingle du jeu. Du président Macky Sall qui semble baliser le terrain pour un troisième mandat à Ousmane Sonko en passant par le leader de Rewi, Idrissa Seck (…) 2024 s’annonce être l’année de tous les possibles’’, insiste le journal du groupe Sud communication.

Le Soleil s’est éloigné de ces préoccupations en mettant le focus sur le football. Le quotidien national évoque notamment la nomination de Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye et Kalidou Koulidaly pour les trophées individuels de la Confédération africaine de football (CAF).

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