SACCAGE DES LOCAUX DU JOURNAL «LES ECHOS» : LES EDITEURS DE LA PRESSE EN LIGNE RECLAMENT JUSTICE ET DEMANDENT UNE REMOBILISATION DES PROFESSIONNELS

04 - Août - 2020

L’Association des Éditeurs et Professionnels de la presse en ligne (APPEL) s’indigne de l’attaque des locaux du journal en ligne Jotaay et du quotidien «Les Échos» intervenue ce lundi 3 août. Elle a toujours pensé que ce genre de pratique était définitivement révolue au Sénégal depuis le saccage des locaux des journaux L’As et 24 Chrono, il y a de cela plus de 10 ans. APPEL trouve inacceptable que dans un Etat de droit des journalistes soient agressés pour leurs écrits ou que des entreprises de presse soient mises à sac pour la publication d’une information.

L’objet supposé de l’attaque est la publication dans son édition lundi d’un article qui révèle l’hospitalisation du Guide des Moustarchidines Wal Moustarchidatis, Moustapha Sy pour raison de Covid19 à l’Hôpital Principal de Dakar. Une information confirmée par des autorités de l’établissement sanitaire. Des rédactions via leur groupe whatsapp ont eu à échanger sur cette information. Donc ce n’était point un fake news encore moins une rumeur. L’information est bien vérifiée, fiable et crédible.

Depuis l’attaque et les dénonciations qui s’en sont suivies, des mystificateurs tentent à travers les réseaux sociaux de discréditer le travail des journalistes prétextant que l’information n’est pas avérée où le cas échéant seul le concerné devrait décider de la porter à l’attention de l’opinion. Une thèse qui ne peut tenir la route compte tenu du statut d’homme public de Serigne Moustapha SY. Les règles de base du journalisme sont très édifiantes sur cette question.

Les éditeurs de la presse en ligne comme tous les militants et professionnels des médias ont, par ailleurs, été surpris par la teneur du communiqué sorti quelques heures après l’attaque. Ce texte fournit suffisamment d’indices sur les motifs de l’expédition punitive et les commanditaires.

L’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL) appelle les organisations membres de la Coordination des Associations de Presse (CAP) et tous les militants de la liberté d’expression à se tenir debout pour dénoncer cette barbarie mais surtout pour que les auteurs soient traqués et sévèrement punis. Cette attaque des locaux du journal «Les Echos» réveille le monstre et pourrait inspirer d’autres renégats et fossoyeurs de la liberté de presse surtout en ces temps de crise et de surchauffe du climat social.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

17 - Novembre - 2022

Radiation de l’ex capitaine Touré : La Cour suprême tranche ce 24 novembre

Radié des cadres de la gendarmerie et rétrogradé comme simple soldat le 17 juin 2021, l’ex capitaine Oumar Touré avait saisi la Cour Suprême pour attaquer...

16 - Novembre - 2022

LIBÉRATION DE PAPE ALÉ NIANG : LA CAP ET LES DROITS – DE – L’HOMMISTES FONT BLOC

Le ton ne baisse pas chez les organisations de la presse et elles ne sont plus les seules dans le combat pour la libération de Pape Alé Niang. Hier, à la Maison de la presse...

16 - Novembre - 2022

SÉNÉGAL : EFFECTIVITÉ DU BRACELET ÉLECTRONIQUE POUR « DÉSENGORGER » LES PRISONS

Dans le cadre de la politique pénale d’aménagement des peines, avec l’objectif de désengorgement des lieux de privation de liberté, le ministre de la...

16 - Novembre - 2022

TRIBUNAL DE MBOUR : LE PROCUREUR REQUIERT 1 AN DE PRISON FERME POUR LES GARDES DE SONKO

Les 5 gardes du corps de Ousmane Sonko et leur accusateur dans l’affaire dite de la rixe de Tchiky, Oumar Ndione, étaient ce mardi devant barre du Tribunal de Grande Instance de...

16 - Novembre - 2022

Le lutteur Saloum-Saloum arrêté pour trafic de cocaïne et viol sur une de ses clientes

Le lutteur Saloum-Saloum devrait retourner en prison et y rester pour un bon moment. D’après Libération, il a été arrêté chez lui aux HLM pour trafic...