Sachez que le droit de grâce ne sera pas dévoyé de son but par le président Macky SALL

28 - Août - 2019

La grâce présidentielle fait partie des pouvoirs régaliens du chef de l’État. Il s’agit d’une prérogative personnelle du chef de l’État. Le président de la République peut réduire une peine, la supprimer ou la remplacer, mais la grâce n’efface pas la condamnation. C'est ainsi qu'elle est définie comme une mesure de clémence, un acte de bienveillance que le pouvoir exécutif prend en faveur d'un délinquant définitivement et qui a pour effet de commuer la peine en une autre qui lui est plus favorable ou de la soustraire à l'application d'une partie ou de la totalité de la peine. Depuis la Tabaski, à travers la presse et les réseaux sociaux, le débat sur la libération de Khalifa SALL reste un sujet récurrent. Suite au discours du président de la république à Biarritz sur le sujet, l’opposition et certaines figures de la société civile, d’ici et de la Diaspora, semblent trouver dans ses propos, un os assez consistant à ronger pour se refaire les dents. Très sincèrement, il est inquiétant de constater que le Sénégal d’aujourd’hui est largement déficitaire en matière d’hommes politiques dignes de ce nom, en mesure de donner de l’espoir aux populations. Des hommes politiques qui se préoccupent du devenir économique et sociale de leur pays. Des hommes politiques qui ont pour ambitions de participer à l’épanouissement paisible des populations. Si l’opposition sénégalaise est portée par un trio composé du Prince Karim WADE, un exilé volontaire ; Khalifa SALL, un condamné qu’on cherche encore à disculper et Ousmane SONKO, un activiste qui ne respecte même pas les institutions républicaines, alors il ne faut pas s’étonner du discours vindicatif et dépourvu de toute vision politique porteuse d’espoirs pour nos populations. Quand on parle d’opposition, on pense à une force de propositions, un programme alternatif, un projet de société. Bref, tout ce qui concoure au développement économique et sociale d’un pays. Le président Macky SALL ne tombera jamais dans des querelles de chiffonniers. La mission que lui a confié le peuple sénégalais est trop importante pour prêter attention à une horde de comédiens politiciens qui à tour de rôle monte sur scène pour rappeler aux populations qu’ils sont encore là pour amuser le peuple. Discours du président Macky SALL, « La décrispation ne saurait être réduite à une dimension de grâce. La grâce est un pouvoir constitutionnel du président de la République. Ça ne dépend que de lui, et de lui tout seul, et de son appréciation. Donc je ne peux pas discuter de ce que dit la presse par rapport à la grâce. Le jour où j’en aurai la volonté ou le désir, je le ferai comme j’ai eu à le faire. » Bien dit monsieur le président de la république. Vous êtes dans votre droit le plus absolu. Le 14 aout 2019. Me Moussa Taye, conseiller politique de Khalifa SALL disait : « ce dernier ne va jamais solliciter une quelconque grâce présidentielle ». Et Babacar Thioye Ba, un autre de ses proches, interrogé par une radio de la place, estimait que le pouvoir est en train de chercher à justifier des promesses qu’il n’a pas respectées. Il déclarait : « N’ayant pas jusque-là reconnu les faits qui lui sont reprochés et ayant toujours contesté la procédure qui a abouti à son arrestation et la décision des tribunaux, je vois mal Khalifa SALL demander une grâce présidentielle. C’est comme s’il se déclarait coupable des faits qui lui sont reprochés. Khalifa SALL n’envisage pas d’engager cette procédure de grâce ». De quelles promesses du pouvoir s’agit-il ? A notre connaissance le président Macky SALL n’a jamais promis quoi que ce soit au sujet de Khalifa SALL. Et s’ils invoquent des promesses du pouvoir exécutif, alors que vaut leur combat pour la séparation des pouvoirs ? On ne peut pas vouloir une chose et son contraire quand même. Si Khalifa SALL qui a le droit de demander recours, action que lui et ses proches ne veulent introduire, et qu’on leur reconnaisse ce droit, cette liberté, alors pourquoi on ne devrait pas reconnaitre au président de la République cette prérogative que lui donne notre constitution et la liberté de l’exercer quand il lui semble utile ? Le Président Macky SALL n’est pas la justice sénégalaise. Toute grâce qu’il fera en faveur de Khalifa SALL, n’effacera en rien la culpabilité de ce dernier comme expliqué à l’introduction de cette contribution. La grâce n’a pour objet que de supprimer, de réduire ou de remplacer la peine par une autre plus souple. Mais si l’intéressé lui-même et ses proches cherchent la disparition totale de la condamnation, alors qu’ils saisissent le parlement dépositaire de ce pouvoir. Sachez que le droit de grâce ne sera pas dévoyé de son but par le président Macky SALL. Parce que dans cette affaire vous cherchez à faire de ce droit de grâce une sorte de correctif d’erreurs judiciaires, un discours que vous continuez de tenir. « Mirabeau disait que : « dans le doute, mieux vaut faire grâce que justice ». Sauf que dans l’affaire Khalifa aucun doute n’a été souligné et que Macky SALL n’est pas juge non plus. Le président Macky SALL est loin des petits calculs de politique politicienne. Quand on gagne une élection avec 68% des voix, alors même que Khalifa SALL est en prison, c’est dire que les populations sénégalaises ont d’autres préoccupations beaucoup plus importantes que la libération ou non libération de l’ancien Maire de Dakar. Et c’est surtout un grand message des populations qui expriment librement leur satisfaction pour un un septennat plein de réussites à l’endroit du président sortant. Le Sénégal ne souffre d’aucune instabilité, bien au contraire la majorité gouverne et l’opposition fait ce qu’elle croit être son devoir. L’appel au dialogue national résulte de la propre volonté du président de la république dans le souci d’associer tout digne fils du Sénégal dans sa vision et son approche vers un Sénégal en développement. Enfin aux moralistes d’ici et de la Diaspora, qui à longueur de journée nous distillent des leçons de morale à travers la presse et les réseaux sociaux, sachez que : « La perte progressive des valeurs, fait de chacun d'entre vous un moraliste sans espoir de changer quoi que ce soit».Philipe BOUVARD. L’arrogance et la vanité sont l’apanage de vous autres nouveaux impérialistes du monde moderne. Et nous n’oublions pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions.

Aliou Ndao FALL
Secrétaire National chargé de la Diaspora

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