Saisine de la CPI contre l’Etat: l’avocat Juan Branco expose ses preuves et se fait défoncer par Aissata Tall Sall
Plus de 4500 éléments de preuves vérifiées ayant trait aux événements depuis mars 2021 ont été évoqués par l’avocat français, cité par dakaractu.
« Ces éléments nous avons vécu avec, jour après jour, ces derniers mois, essayant de vérifier qui en était la cause, qui en était la victime, dans quel contexte est intervenu et si en effet cela a un lien avec la répression politique dirigée par le régime sénégalais. Nous en avons 710 qui servent de support à cette communication de 170 pages que nous avons transmises à la CPI en particulier au bureau du procureur a qui, nous demandons d’ouvrir sans delais à partir de ces éléments un examen préliminaire et une enquête et de se saisir de lui-même au titre de l’article 13», a-t-il souligné. Juan Branco a également profité de sa sortie médiatique pour répondre au gouvernement sénégalais qui selon lui a essayé de répondre sur la saisine de la CPI.
Le 21 juin, une double démarche judiciaire a été initiée contre le président Macky Sall pour « crimes contre l’humanité ». Cette offensive judiciaire lancée de l’un des avocats de l’opposant Ousmane Sonko après des affrontements meurtriers entre forces de l’ordre et manifestants.
« Une démarche à la fois puérile et ridicule », a tranché Aïssata Tall Sall, elle-même avocate. La justice nationale est elle-même en train de faire son travail, a ajouté la ministre dans un entretien sur France 24 et Rfi.
Elle a en partie admis que l’’utilisation d’armes à feu par les forces de sécurité lors de manifestations constituait un sombre précédent pour le Sénégal », comme s’en inquiétait le 13 juin, le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU. Elle a toutefois estimé que les forces de l’ordre ont agi en « situation de légitime défense », face à des manifestants eux-mêmes armés.