SEN TV : SEYBANI SOUGOU DEMONTE LA DECISION « ILLEGALE, NULLE ET NON AVENUE » DU CNRA

03 - Janvier - 2020

Souvent, les gouvernants profitent de l'inattention des citoyens pour commettre leurs forfaits
Une lecture attentive des dispositions de l’article 26 de la loi 2006-04 du 04 janvier 2006, permet de savoir que la décision prise par le collège des conseillers du Conseil national de régulation de l’audiovisuel à l’encontre de la SEN-TV (suspension des programmes pour une durée 7 jours) est illégale.
1. Le 2éme alinéa de l’article 26 prévoit la suspension d’un programme
Le second alinéa de l’article 26 de la loi 2006-04 du 04 janvier 2006 dispose « qu’en cas d’inobservation de la mise en demeure, le CNRA peut prendre une sanction qui peut consister en la suspension totale ou partielle d’un programme ». C’est clair, net et précis : cette disposition précise qu’une mesure de suspension partielle et totale doit porter sur un programme et non sur la totalité des programmes. C’est un programme qui est visé par cet alinéa​.
2. Aucune disposition de l’article 26 ne prévoit la suspension d’une durée de 7 jours
Le troisième alinéa de l’article 26 qui énumère la liste des sanctions applicables (sanction pécuniaire de 2 à 10 millions de F CFA, pénalité quotidienne de retard de cent mille à cinq cent mille francs CFA) est précis quant à la durée d’une éventuelle suspension. Ledit alinéa 3 prévoit la « suspension d’une durée allant de 1 à 3 mois ». La loi est extrêmement claire à ce niveau : la durée d’une suspension doit se situer obligatoirement dans une fourchette comprise entre 1 et 3 mois. Aucune disposition de l’article 26 de la loi 2006-04 du 04 janvier 2006 portant création du CNRA ou de la loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse ne prévoit la suspension de programmes pour une durée de 7 jours. En prenant unilatéralement la décision de suspendre les programmes de SEN TV pour une durée d’une semaine alors que la loi a fixé le cadre, à savoir une durée de suspension comprise entre 1 et 3 mois, le CNRA a violé les dispositions de l’article 26 de la loi 2006-04 du 04 janvier 2006 et fait preuve d’une incroyable audace : inventer une durée de suspension qui n’existe pas dans la loi.
Conclusion
La décision du collège des conseillers du CNRA à l’encontre de SEN TV (suspension des programmes pour une durée de 7 jours) a été prise en violation de l’article 26 de la loi 2006-04 du 04 janvier 2006. En conséquence, cette décision est illégale, nulle et non avenue (et ne saurait être appliquée).
Dans l’affaire SEN TV, l’amateurisme du CNRA (inventer une durée de suspension qui n’est pas prévue par la loi) est tout simplement consternant.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Novembre - 2019

Médina Baye : La cité lumineuse (Par Papa Ibrahima Diassé)

Cité sans tache, tout nous rapproche de toi, La belle élue attachée au Coran, ta seule loi Divinement bénie, tu es lustrée dans les secrets de Médinatoul...

03 - Novembre - 2019

NÉCROLOGIE: LE DÉPUTÉ ABDOULAYE BOSCO SADIO N'EST PLUS

Le député, maire de Goudomp est décédé ce dimanche. Selon une note d’information de l’Assemblée nationale, il a succombé dans la nuit...

03 - Novembre - 2019

Spécial Maouloud 2019 : portrait de serigne Cheikh Tidiane Sy «Al makhtoum, l’intemporel»

Né en 1926, à Saint-Louis comme son père, Ababacar Sy, khalife des tidjanes de 1922 à 1957, dont il est le troisième fils, Serigne Cheikh Tidiane Sy est un...

03 - Novembre - 2019

Mame Maodo : La grande école (Par Abdoul Aziz Mbaye)

Le monde musulman fête ce mois ci la naissance de la meilleure des créatures. Cependant tous les historiens et intellectuels honnêtes s'accordent au moins sur un fait : C'est...

02 - Novembre - 2019

Décès de Papo Mané: la réaction d’Abdoulaye Baldé

Le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé a réagi au décès brutal de Mamadou Pape Mané. « C'est avec une profonde douleur et une immense tristesse que j'ai...