SÉNÉGAL: 100 MARIAGES DE FILLES MINEURES ANNULÉS GRÂCE AU PROJET ''SON CHOIX'' DE ENDA JA

29 - Octobre - 2019

Le bilan d’étape du projet ‘’Son Choix’’ mis en œuvre dans des régions de Kolda, Sédhiou et Tambacounda, par l’organisation non gouvernementale Enda Jeunesse Action, révèle que près de 100 cas de mariages de filles mineures y ont été annulés, ont révélé, ce lundi à Kolda, les responsables de ce projet. Cette révélation a été faite lors d’une rencontre nationale de restitution et de partage des stratégies pénitentes dudit projet.
‘’Cette rencontre a pour objectif d’analyser la pertinence des stratégies du projet et de mesurer les avancées dans les zones d’intervention. Le bilan d’étape de ce projet dédié à la protection des mineures fait état de près de 100 cas de mariages d’enfants annulés’’, a confié Marie Thérèse Sagna, chargée du programme de ce programme qui souligne que ce résultat à mettre sur le compte du dynamisme des clubs des jeunes filles qui se battent avec courage et détermination pour la promotion des droits des filles. Elle confie que des filles et des garçons ont permis au projet de réaliser ces résultats par la dénonciation des pratiques néfastes perpétrées contre les mineurs.
Sur un autre plan, elle ajoute que l’accès des filles à l’information et aux bonnes pratiques en matière de santé sexuelle et reproductive à travers les ‘’SUUDU NAFORE’’ (des lieux d’informations) qui fonctionnent en collaboration avec les bajeen gox (des conseillères en santé), a également contribué d’autre part à réaliser ces performances qui ont permis de réduire les abandons scolaires, souvent causés par les grossesses précoces et hors mariages. Elle note aussi que le taux des filles maintenues à l’école a été amélioré également grâce à la création de boutiques scolaires par le projet qui a permis l’amélioration des revenus des familles et des jeunes filles à travers les restaurants, les salons de coiffure entre autres.
Marie Thérèse Sagna assure qu’en termes de perspectives, les acteurs de Son Choix ou droits des filles vont vers la définition des stratégies de pérennisation avec la communauté pour que les résultats réalisés par le projet puissent continuer.
A signaler qu’une étude, rendue publique en octobre 2017, par le service régional du Développement Communautaire de Kolda, qu’avec un taux de prévalence de 68%, Kolda se trouvait en tête du peloton des régions de cette pratique. Cette étude indiquait que les raisons de cette situation sont à chercher dans la pauvreté des populations mais aussi la peur des parents de voir leurs filles contracter une grossesse hors mariage.


Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)

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