sénégal : Une augmentation inquiétante des cas de viols dans tout le pays

07 - Janvier - 2025

Les cas de viol sont patents au Sénégal. Pour dissuader les bourreaux, l’Etat a corsé les sanctions, avec l’adoption de la loi criminalisant le viol et la pédophilie. Malgré ces mesures draconiennes, les viols, les uns plus odieux que les autres, font légion dans le pays.

1er janvier 2024. Malika, dans la banlieue dakaroise, est consternée et terrifiée. Ce coin naguère paisible donne l’air d’un désert sombre habité par le chagrin. Le viol suivi du meurtre de Diary Sow, une fillette âgée de 12 ans, la veille, a plongé ce populeux quartier de Keur Massar dans la douleur et la tristesse. Les populations alarmées gémissent de douleurs et de pleurs. Malika reste groggy. La perte tragique de cette enfant partie à la fleur de l’âge plonge les habitants de cette localité dans l’amertume. C’est, dans la nuit du 31 décembre 2024 au 1er janvier 2025, que le drame s’est produit. Alors que les Dakarois célébraient le nouvel an à coups de feux d’artifice, Malika était enveloppée par une ombre sinistre née d’un viol suivi de meurtre.

Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte par la gendarmerie, la victime a été retrouvée morte, son corps sans vie placé dans la salle de bain d’une concession voisine. L’enquête renseigne que ce crime odieux est un viol qui a mal tourné. L’auteur présumé, un voisin, a déjà reconnu les faits devant les enquêteurs. Ce viol est le énième qui a plongé le pays dans l’émoi et la consternation. Déjà, au mois de décembre 2024, une autre affaire de viol suivi de grossesse avait défrayé la chronique à Joal-Fadiouth, commune du département de Mbour, située à 100 km au sud de Dakar. Awa Barry (un pseudonyme), une fillette de 9 piges, était tombée enceinte, après avoir été abusée par son maître coranique. Ce cas emblématique de la pédocriminalité commise en milieu religieux a été révélé lors d’une émission télévisée, au mois de novembre 2024.

Cette histoire avait sidéré les Sénégalais et remis au goût du jour les nombreux cas de viol qui foisonnent dans les milieux à connotation religieuse où ce sujet était considéré comme tabou. Dans cette affaire, c’est Awa Barry qui a dénoncé les agissements de son professeur Aliou S., après quatre mois de calvaire. Inscrite en classe de Cm2, elle suivait des cours coraniques particuliers auprès de cet enseignant, quadragénaire, veuf et père de « grands enfants ». Un religieux mis en cause à Touba Par ses connaissances religieuses, celui-ci s’était fait un nom dans le voisinage et presque tout le monde allaient apprendre le Coran à son domicile. Mais c’est en début novembre que le mythe est tombé comme un château de cartes. Après un malaise, une échographie révèle que Awa Barry est enceinte.

Face à ses parents, elle s’effondre et révèle les sévices imposés par son maître depuis des mois. « A la fin des cours particuliers, il lui demandait de rester pour l’aider à faire certaines tâ

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

11 - Juillet - 2024

Recommandations des assises de la justice : le président Diomaye demande un calendrier de mise en œuvre des réformes

Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a demandé au Premier ministre, au ministre de la Justice et aux ministres concernés, de lui proposer un...

11 - Juillet - 2024

Gestion des inondations : Le chef de l’Etat demande ‘’un déploiement efficace’’ des dispositifs de prévention

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a demandé au Premier ministre et au ministre de l’Hydraulique et de...

10 - Juillet - 2024

Recensement de 2023: Le Sénégal compte plus de 18 millions d'habitants

Au total, 18 126 390 personnes dont 50,6% d’hommes et 49,4% de femmes ont été recensées au Sénégal en 2023, selon les résultats...

10 - Juillet - 2024

Affaire Fulbert Samb et de Didier Badji : Les deux familles et Amnesty International exigent l’audition de Ismael Madior Fall et la tenue d’un procès

Les familles de Fulbert Samb et de Didier ont tenu un point de presse hier, mardi au siège de Amnesty international. Les proches des deux militaires sont très remontés...

10 - Juillet - 2024

Affaire Boffa Bayotte : Le procès en appel des condamnés prévu le 24 juillet 2024

Le procès en appel dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte est prévu pour le 24 juillet à la cour d’appel de Ziguinchor, rapporte Emedia. René...