Sondages de l’Élysée. Nicolas Sarkozy oppose le silence aux questions du tribunal

02 - Novembre - 2021

Une « décision parfaitement anticonstitutionnelle » et » totalement disproportionnée. » Nicolas Sarkozy a dénoncé le choix du tribunal correctionnel de « lancer un mandat pour le contraindre à venir témoigner » au procès des sondages de l’Élysée, pour lequel cinq anciens membres de son cabinet sont jugés, notamment pour favoritisme et détournement de fonds publics.

L’ancien chef de l’État, cité comme témoin par l’association de lutte contre la corruption Anticor, avait informé le tribunal, avant l’ouverture du procès, qu’il n’entendait pas y venir. La 32e chambre correctionnelle a finalement ordonné son audition ce mardi. Nicolas Sarkozy a quitté la salle d’audience, vers 14 h 30, moins d’une heure après son arrivée.

« Séparation des pouvoirs »
L’ex-président a d’abord rappelé dans un propos liminaire, « l’immunité définitive prévue par la constitution » concernant les « seuls actes de la fonction de président de la République ». Soulignant qu’elle n’était « pas celle de Nicolas Sarkozy, de François Hollande ou Emmanuel Macron ». Mais « une prescription qui protège la fonction et non pas la personne. »

Il affirme aussi que « le président lui-même ne peut pas y renoncer », en expliquant que « la séparation des pouvoirs, principe essentiel de la démocratie, n’est pas à géométrie variable […] Je n’ai pas à rendre compte de l’organisation de mon cabinet ou de la façon dont j’ai exercé mon mandat ».

Il refuse de répondre aux questions
Il a refusé ensuite de répondre aux questions du président, qui les a néanmoins égrenées une à une : une trentaine au total. Debout à la barre, mains jointes devant lui, l’ex-chef de l’État les a écoutées, marquant d’abord sa surprise en répétant au président qu’il ne répondrait pas : « N’y voyez ni rébellion, ni manque de respect, mais une obligation constitutionnelle […]. Vous considérez comme normal qu’un président de la République vienne s’expliquer sur la composition de son cabinet », relève-t-il encore. « Mais je le répète, ce n’est pas un choix, mais un devoir. »

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

28 - Février - 2025

Abdoulaye Ndiaye, chargé de communication de Farba Ngom, arrêté

Le chargé de communication du député-maire des Agnams, Farba Ngom, Abdoulaye Ndiaye, a été arrêté par la Division spéciale de...

28 - Février - 2025

Mody Guiro à Ousmane Sonko: « Préservez les emplois existants »

Le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Mody Guiro a voulu être exhaustif, hier, devant le...

28 - Février - 2025

Après l'arrestation de Farba Ngom, Mansour Faye affirme : « Notre justice est à terre. Elle s’est affalée devant les caprices d’un petit prince »

L’arrestation de Farba, ordonnée sous la pression d’un « petit prince », symbolise, selon Mansour Faye, l’effondrement de la justice sénégalaise...

28 - Février - 2025

Ousmane Sonko : « Personne ne gagne dans la confrontation sociale »

Le Premier ministre Ousmane Sonko a invité, jeudi, les syndicalistes à ”faire preuve de dépassement”, les appelant à sortir de la logique des urgences,...

28 - Février - 2025

Rebeuss : Pourquoi Farba Ngom était à l'infirmerie

Inculpé et placé sous mandat de dépôt pour escroquerie sur des deniers publics estimés à 31 milliards de francs CFA, Farba Ngom a passé sa...