SORTIE D’AMADOU BA : LE COLLECTIF DES AVOCATS DE KARIM WADE INVITE L’ÉTAT DU SENEGAL A « RESPECTER SCRUPULEUSEMENT LES TRAITES INTERNATIONAUX »

20 - Octobre - 2019

Le Collectif des Avocats de Karim WADE prend acte de l’engagement pris par l’État du Sénégal à Genève, le 15 octobre 2019, devant le Comité des droits de l’homme de respecter les décisions de cette institution des Nations Unies relatives aux violations des droits fondamentaux de leur client par les autorités politiques et la justice sénégalaises.

Il est donc surpris par le communiqué publié le 17 octobre par le ministère des affaires étrangères qui contredit cet engagement. En effet, pour la première fois, devant le Comité, l’État du Sénégal :
- a reconnu que Karim WADE avait subi un préjudice du fait de sa détention arbitraire et de sa condamnation et qu’il était fondé à en obtenir réparation ;
- a reconnu que la mesure de grâce ayant permis la libération de Karim WADE avait été exclusivement décidée pour l’application des recommandations du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, en dehors de tout marchandage politique ou « Protocole de Reubeuss » comme certains ont pu l’affirmer ;
- s’est engagé à réformer la Cour de répression de l’enrichissement illicite, notamment en ouvrant un droit de recours contre les décisions de cette juridiction d’exception ;
- s’est engagé à permettre un réexamen de la déclaration de culpabilité et de la condamnation frappant Karim WADE.

Le Collectif des Avocats de Karim WADE relève qu’au cours de la réunion du Comité des droits de l’homme des Nations Unis, il a été fait remarquer à la délégation sénégalaise que : « la grâce octroyée à M. WADE n’allait pas dans le sens de la constatation du Comité car elle n’annule pas la condamnation... » www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=25147&LangID=F

Le Collectif des avocats de Karim WADE invite l’État du Sénégal à respecter scrupuleusement les traités internationaux, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantissent le respect de l’État de droit, des libertés publiques et de la démocratie.

Fait à Dakar, le 18 octobre 2019

Me Ciré Clédor LY, Avocat au Barreau du Sénégal
Me Demba Ciré BATHILY, Avocat au Barreau du Sénégal
Me Michel BOYON, Avocat au Barreau de Paris
Me Seydou DIAGNE, Avocat au Barreau du Sénégal

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Janvier - 2024

Affaire du marché de 71 milliards de FCFA entre le ministère de la santé et ACD : la Cour suprême déboute l’association de sociétés spécialisées dans l’équipement médical

Des sociétés spécialisées dans l’équipement médical réunies autour d’une association qui s’opposaient à...

04 - Janvier - 2024

Pénurie de riz à Kaolack : Le kg se vend à 500 F CFA, la section locale de l’Ascosen tire la sonnette d’alarme

Dans la région de Kaolack, l’Association des Consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) a affirmé son inquiétude face à la persistance de la pénurie...

04 - Janvier - 2024

Ziguinchor: Une décision inexplicable du préfet prive les jeunes de fêter le 31 décembre

Les jeunes de Ziguinchor, contrairement à leurs camarades des autres régions, n'ont pas fêté le 31 décembre comme ils le voulaient. Le concert qui leur est...

03 - Janvier - 2024

Keur Yeurmandé : Le vigile de Ndella Madior Diouf avait vendu le bébé à 65 000 F CFA

Poursuivis pour enlèvement, complicité dudit chef et recel de bébé, le vigile de Ndella Madior Diouf, Jean Noël Ndour, et la dame Woury Dia risquent gros. Ce trio...

03 - Janvier - 2024

Recours portant annulation du décret de nomination des membres de la CENA : l’opposition rétropédale

Fixée pour ce mercredi 3 janvier, l’audience devant la chambre administrative de la Cours Suprême portant sur le recours en annulation du décret de nomination des membres...