Supposée implication de Paris dans l’emprisonnement de Guy Marius : l'ambassadeur de France à Dakar s'exprime

09 - Février - 2020

Les responsables du collectif Noo Lank, qui luttent contre la hausse du prix de l’électricité au Sénégal, ont accusé Paris d’être à l’origine de l’emprisonnement de leur camarade l’activiste Guy Marius Sagna. Mais, l’ambassadeur de France à Dakar, Philippe Lalliot, a balayé d’un revers de main ces accusations qui, selon lui n’ont « ni queue ni tête »

« Ça n’a ni queue ni tête tout simplement. Sur Frapp France Dégage, je trouve que ce n’est pas à la hauteur des enjeux et des ambitions de la relation entre le Sénégal et la France. Je pense que les Sénégalais méritent mieux que ça. Le (pays) n’a pas besoin d’un bouc émissaire, il a besoin de partenaire. La seule ambition de la France, c’est de continuer à être ce premier partenaire de confiance », a dit ce dimanche le diplomate sur la RFM.

Sur l’emprisonnement de Guy Marius Sagna, Philippe Lalliot n’a pas souhaité s’exprimer. « Je ne prendrai pas position sur des sujets polémiques de politiques intérieures sénégalais, en revanche, la France a des positions constante qu’on a toujours tenues et défend les libertés fondamentales, tout ce qui fonde, nourrit et fait vire l’état de droit et la démocratie partout ».

« Oui, il y a une liberté d’expression, une liberté d’opinion et de manifestation en France comme au Sénégal. Mais il y a des limites à cela. Pas de violence, pas de discours à l’incitation de violence, pas de menace à la sécurité des personnes et de leurs biens ect…. », a-t-il souligné.

Fin novembre, le célèbre activiste, Guy Marius Sagna, un universitaire et cinq autres jeunes, dont des étudiants, ont pris part à une manifestation non autorisée devant la Palais, pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité qu’ils jugent injustifiée.

Les autres manifestants ont été libérés, après des semaines en prison. Mais l’activiste Guy Marius Sagna, est le seul à rester en détention depuis plus de deux mois. La semaine dernière, des organisations de défense de droits de l’Homme ont dénoncé son maintien en prison et ont exigé sa libération. Ses avocats ont déposé trois demandes de liberté provisoire qui ont toutes été rejetées par le Doyen des juges.

A rappeler qu'au Sénégal, le droit de marche est clairement consacré par la Constitution.

Pressafrik

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Juillet - 2024

Liste d'avocats "à éliminer" : "C'est la première fois que je vois une telle liste circuler", réagit le bâtonnier de Paris

Le bâtonnier de Paris, Pierre Hoffmann, s'est dit "profondément choqué" jeudi 4 juillet sur franceinfo, après la publication d'une liste d'avocats "à...

04 - Juillet - 2024

Mort de Naomi Musenga : l'opératrice du Samu condamnée à 12 mois de prison avec sursis

L'opératrice du Samu qui avait raillé fin 2017 au téléphone Naomi Musenga, jeune femme de 22 ans morte peu après à l'hôpital, a été...

03 - Juillet - 2024

RTS : « Je prendrai toutes mes responsabilités… », Pape Alé répond au collège des délégués

Le nouveau directeur général de la RTS, Pape Alé Niang Niang apporte la réplique au collège des délégués de personnel qui a annoncé...

03 - Juillet - 2024

Sénégal – 80e anniversaire de la répression sanglante du camp de Thiaroye : quand l’armée coloniale française décimait les «Tirailleurs Sénégalais», le 1er décembre 1944 !

La mémoire du massacre de Thiaroye n’a pas disparu en Afrique de l’Ouest, particulièrement au Sénégal, lieu du drame. Il y a quatre-vingt (80) ans, le 1er...

03 - Juillet - 2024

Le ministre du Travail Yankhoba Diémé met en demeure l'hypermarché "Exclusive"

Le ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les institutions a entamé une tournée nationale pour visiter certaines entreprises et voir si elles respectent la...