THIAROYE, UN COMMISSARIAT DE POLICE VIOLENT

08 - Mai - 2020

Après avoir torturé jusqu'à l'assassinat Pape de la famille Sarr, le commissariat de police de Thiaroye vient de se distinguer de la plus violente des manières : emprisonner deux membres de la famille Gning après avoir semer le chaos dans la maison.

Ce jeudi, 07 mai 2020, une délégation du Frapp et du Collectif contre les violences policières s'est rendue à Nietty-mbar dans la commune de Djiddah Thiaroye Kao à Pikine, pour apporter soutien et solidarité à la famille Gningue suite au traumatisme qu'elle a vécu. Il s'agissait aussi de s'enquérir de ce qui s'est passé dans la nuit du vendredi au samedi 1er mai 2020, quand des éléments du commissariat de police de Thiaroye ont effectué une intervention brutale dans leur concession avant de procéder à l'arrestation de deux membres de la famille.

Au sortir de cette visite, nos deux organisations retiennent que :
- l'intervention des éléments du commissariat de Thiaroye s'est faite avec une violence inutilement excessive, au mépris des droits élémentaires de la personne humaine;
- le choc émotif vécu par la famille Gningue l'a sévèrement affectée, et les séquelles sont encore bien visibles ;
- les deux garçons arrêtés, l'un un mineur, et l'autre ont été envoyés en prison et seront jugés respectivement les 12 et 13 mai prochain.

Dans un premier temps, nous avons saisi nos avocats pour une assistance juridique des personnes appréhendées.

Ensuite, nous avons décidé de mener le combat avec les personnes ou les organisations qui se battent contre les bavures et les violences policières, contre l'impunité et les abus, pour la défense des droits humains, comme nous l'avons fait chaque fois des compatriotes ont été victimes de l'arbitraire de la police.

Le Frapp / France Dégage et le Collectif contre les violences policières en appellent de nouveau à nos compatriotes pour que nous ne tombions pas dans la banalisation de l'impunité, des abus, et des bavures récurrentes d'éléments de notre police, et au-delà de l'indignation, nous devons agir pour mettre définitivement un terme à tout cela.

Le Frapp / France Dégage et le Collectif suivent cette affaire avec leurs avocats, et agira pour que les responsabilités soient situées en toute transparence dans ce drame qui a frappé la famille de l'imam Gningue, et continuera de se battre pour toutes les affaires d'homicides consécutifs à des bavures de nos forces de sécurité soient tirées au clair et les responsables punis selon la loi.

Dakar, le 08 mai 2020

-Collectif pour la justice et contre les violences policières
- FRAPP

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

24 - Octobre - 2022

Sécurité : Macky Sall débloque 380 milliards FCFA pour le maintien de l’ordre

Le régime de Macky Sall ne lésine pas sur les moyens pour la sécurité publique ou du moins pour mater les manifestants. Les budgets des ministères des Forces...

21 - Octobre - 2022

SALON INTERNATIONAL DE L’HABITAT : AMADOU BA INSCRIT LE PROJET 100.000 LOGEMENTS DANS SON PLAN D’ACTION PRIORITAIRE (PAP)

« Nouvelle dynamique de la production à grande échelle du logement durable et abordable au Sénégal : Stratégies et Perspectives », est le...

21 - Octobre - 2022

Kabirou Mbodje accusé de viol à Paris: la décision de la justice sénégalaise qui étonne l'opinion

Kabirou Mbodje, le PDG de Wari poursuivi pour viol par la justice française à la suite des plaintes de trois dames qui l’accusent d’avoir abusé d’elles dans...

20 - Octobre - 2022

Un Sénégalais du nom de Ibrahima Guèye abattu à la frontière entre le Mexique et les États-Unis

Les Échos annonce qu'un Sénégalais de 39 ans du nom de Ibrahima Guèye a été retrouvé abattu à Tijuana, au Mexique, aux abords du mur qui...

20 - Octobre - 2022

KABIROU MBODJE ACCUSÉ DE VIOL À PARIS: LA DÉCISION DE LA JUSTICE SÉNÉGALAISE QUI ÉTONNE L'OPINION

Le PDG de Wari, Kabirou Mbodje, accusé de viol en France par trois femmes est au devant de l'actualité depuis hier. L'information rendue publique par le journal le Parisien...