Trafic de passeports diplomatiques: mise en délibéré attendue ce jeudi 18 mai

19 - Mai - 2022

Le tribunal correctionnel de Dakar est attendu ce jeudi 18 ami pour la mise en délibéré dans l'affaire présumée de trafic de passeports diplomatiques. Les députés Mamadou Sall et Boubacar Biaye, tous les deux membres du parti au pouvoir ainsi que Sadio Dansokho ont fait face au juge correctionnel de Dakar, jeudi 20 avril dernier.

Lors de l'audience, les victimes de l'affaire au nombre de 6 (Ngamet Camara, Fatoumata Binta Diallo, Oumou Touré, Cheikh Tidiane Thioub, Ibrahima Arabi Kebe et Niélé Sylla), ont chargé El Hadji Diadié Konde. Ce dernier, empochait de l'argent des personnes à qui il promettait des visas ou des passeports diplomatiques sur la base de ses relations avec les deux députés (Boubacar et Mamadou Sall) et Sadio Dansokho, (Président conseil départemental de Saraya).

Les mis en cause ont nié les faits qui leur sont reprochés. El Hadj Kondé a également reconnu avoir encaissé des sommes pour faire voyager les plaignants. Ce dernier a même reconnu avoir confectionné certains documents administratifs. Il indique n'avoir bénéficié aucune aide venant des députés.

L'avocat de la partie civile estime que les prévenus ont apporté la logistique pour pouvoir escroquer d'honnêtes gens. La robe noire demande la condamnation des prévenus, le paiement de la somme de 5 millions, 4 millions et d'un million FCFA à ses trois clients pour cause et préjudice subi et la contrainte par corps au maximum.

Le Procureur de la République qualifie les deux députés membres du parti au pouvoir de "faussaires et d'escrocs". Il soutient que les deux parlementaires ont "blessé, déshonoré et souillé la République par des actes qu'ils ont commis". Le maître des poursuites déclare les prévenus coupable et requiert 2 ans de prison ferme contre El Hadji Diadié Kondé.

Mamadou Sall et Sadio Dansokho ont été déclarés coupables. Le procureur a requis une peine de 2 ans dont 3 mois ferme contre les trois prévenus.

Les avocats de Diadié Kondé ont plaidé pour la requalification des faits de trafic de migrants pour escroquerie aux visas et d'écarter les faits d'association de malfaiteurs de faux et usage de faux. Ils plaident le bénéfice du doute et le renvoi des poursuites sans peine ni dépends. Les robes noires demandent l'application bienveillante de la loi.

L'avocat des députés Mamadou Sall et Biaye souligne qu'aucune des victimes n'a porté plainte contre les députés. La défense note qu'aucun fait n'est imputé aux députés sur la base des déclarations. Il plaide de renvoyer la fin des poursuites sans peine ni dépends et demande l'application bienveillante de la loi.

A noter que le juge a refusé de mettre en liberté provisoire, les parlementaires mis en cause, évoquant ainsi un risque de trouble à l'ordre public.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

09 - Juin - 2023

Le Cadre Unitaire de l’Islam demande la levée du blocus autour du domicile de Sonko

Dans un communiqué, le CUDIS affirme avoir multiplié, ces dernières semaines, les rencontres avec les Khalifes généraux et les responsables politiques dans le...

09 - Juin - 2023

ZIGUINCHOR : La police charge les jeunes en pleine inhumation de Souleymane Sano

Hier jeudi, à Ziguinchor, les jeunes procédaient à l’enterrement de Souleymane Sano, tué lors des violentes manifestations d'il y a quelques jours. Mais lors de...

08 - Juin - 2023

Manifestations entre le 1er et le 3 juin : Le gouvernement annonce des « enquêtes » sur « une violence sans précédent »

Le gouvernement sénégalais a annoncé mercredi soir des « enquêtes judiciaires immédiates » sur les troubles « d’une violence sans...

08 - Juin - 2023

Tensions politiques : Amnesty international annonce 23 morts et accable l’État et les FDS

Le bilan macabre des récentes manifestations qui ont éclaté après la condamnation de Ousmane Sonko, serait sous-estimé. La barre des 16 morts, annoncée...

08 - Juin - 2023

La Correspondance de l’avocat de Sonko à Antoine Diome

Face à l’impossibilité de pouvoir voir son client Ousmane Sonko, Me Ciré Clédor Ly a écrit au ministre de l’Intérieur Antoine Félix...