Trois (3) cas de meurtres ce week-end à Dakar: le retour de la peine de mort fait débat

23 - Mai - 2022

A Dakar, la série des meurtres ravivent le débat sur le retour de la peine de mort. Appliquée deux (2) fois au Sénégal, le texte était tombé en désuétude avant son abolition sous le règne d’Abdoulaye Wade. La Loi n° 2004-38 portant abolition de la peine de mort a été adoptée par l’Assemblée nationale en sa séance du vendredi 10 décembre 2004 avant que le président de la République ne la promulgue le 28 décembre 2004.

Le Sénégal est sous le choc depuis vendredi soir. Le pays a enregistré trois (3) cas d’actes criminels durant le week-end. Vendredi soir, une jeune femme, du nom de Fatou Kiné Gaye, gérante d’un point de transfert d’argent, a été mortellement agressée dans des circonstances atroces, à l’intérieur de sa boutique.

Le présumé meurtrier ne serait personne d’autre que son collègue, Khassim Ba, son superviseur. Face aux enquêteurs, le mis en cause a avoué le mobile de son crime, évoquant la pression exercée sur lui par sa femme pour le baptême de leur fils.

Selon le certificat de genre de mort, Fatou Kiné Gaye, mariée, est décédée suite à des "multiples plaies à l’abdomen, au thorax ainsi que sur les membres inférieurs et supérieurs associées à de multiples lésions".

Un autre acte criminel a été commis samedi. Les faits se sont passés au quartier Ouakam de Dakar, un peu plus de 24 heures après le meurtre ignoble de Fatou Kiné Gueye, dans son multiservices sise à la Rue 10 de Pikine. Un jeune homme du nom de Pape Niang a été sauvagement poignardé au cours d’une bagarre.

Le meurtrier a pris la fuite après son forfait. Il est recherché par les gendarmes de la Brigade de Ouakam, qui seraient déjà sur une bonne piste pour arrêter le présumé meurtrier.

Un troisième meurtre a été commis à Diamagueune Sicap Mbao, dans la banlieue de Dakar. Un jeune homme du nom de Khabane Dieng a succombé après avoir été gravement blessé par le frère jumeau du lutteur Mama Lamine dans la soirée de samedi. Ce dernier ayant pris la fuite après son forfait, a été interpellé par les hommes du Lieutenant Salla Niang, chef de service du Poste de Diamaguène Sicap-Mbao.

Ces événements tragiques ont ravivé le débat sur le retour de la peine de mort, dix-huit (18) ans après son abolition. Sur les réseaux sociaux, les commentaires vont bon train. « Pourquoi pas la peine de mort. Ils te diront : ‘’Exécuter une personne parce qu’elle a pris la vie de quelqu’un d’autre, c’est une vengeance. Cela n’a rien à voir avec la justice. Senegal hann’’, a twitté, un internaute.

Les commentaires se succèdent l’un après l’autre. Un autre militant écrit : « Peine de mort au Sénégal pour les meurtriers et violeurs svp ». S’en suit celui de Cheikh qui dit : « Il est temps d’instaurer la peine de mort au Sénégal. Kou raye nagne la raye (celui qui tue, on te tue). On n’est pas plus juste que DIEU. Kou raye nitt t taye ko, nagne la raye et puis c’est tout ».

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