Ultime hommage à Mmâ Fatoumata TRAORE, ancienne Administratrice Générale du FONDEF
Le Fonds de Développement de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (FONDEF) était, il n’y a guère longtemps, un établissement public de financement et d’appui à la formation professionnelle continue des entreprises.
Mme Fatoumata Mmâ TRAORE que nous venons, ce lundi 24 octobre 2016, de raccompagner à sa dernière demeure, en fut la première Administratrice Générale, entre 2005 et 2010.
Dans la même période, nous avons eu l’honneur d’en présider le Conseil d’Administration (2005-2011).
Après de bons et loyaux services au FONDEF, la défunte s’était retrouvée au Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) où, treize jours avant sa disparition, à la faveur d’une restructuration interne, elle avait été nommée « Coordonnatrice Technique Générale ».
Ses collègues de travail qui l’avaient vue,quelques jours seulement avant sa disparition, ont encore du mal à croire que le dénouement fatal était si proche pour elle.
Aurait-elle été malade, elle n’en continuait pas moins à accomplir sa mission sans rien laissé entrevoir de ses souffrances.
C’est en cela qu’elle constitue un exemple édifiant de ce que peut être une âme vaillante et bien trempée.
Puissent les témoignages unanimes de ses collègues du FONGIP adoucir la douleur inconsolable de ses parents.
Le FONDEF était né d’une commune volonté de l’Etat et des partenaires sociaux de créer un cadre d’accompagnement des entreprises sénégalaises, en soutenant leurs plans de formation continuée pour renforcer leur efficience, leur efficacité, et partant, leur compétitivité.
Etablissement public à gestion privée, le FONDEF accordait une subvention de 75% aux entreprises bénéficiaires.
A l’image de celle qui en fut la première administratrice, le FONDEF n’existe plus formellement mais ses actifs sont confiés à une autre structure aux missions plus étendues dénommée en abrégé « 3FPT ».
Mmâ, comme nous l’appelions affectueusement est partie, laissant, derrière elle, émoi et consternation. Sa vie n’aura été que travail acharné et conquêtes inlassables. Son existence, un frénétique combat d’une virile ardeur.
Douée d’une puissance de travail remarquable, passionnément éprise de son devoir, elle fut une collaboratrice douée et dévouée.
La place que Mmâ avait conquise au sein des plus passionnés serviteurs de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnel se mesure aux regrets unanimes et à l’inconsolable chagrin que la défunte laisse dans les cœurs éplorés.
Ces dernières années, la mort impitoyable a frappé à coups redoublés le Conseil d’Administration du défunt FONDEF.
Les meilleurs d’entre nous ont été arrachés à notre affection. Hier, nous pleurâmes tour à tour :
- Feu Yoro FALL, représentant de la CNES
- Feu Papa Nalla FALL, représentant du CNP
- Feu Mamadou SENE, représentant la Primature
- Feu le doyen Mame Mor MBODJ, représentant de la CNTS
Puissent tous ceux qui vous ont aimés trouver quelque consolation à savoir que vous avez mérités le plus noble éloge que l’on puisse que l’on puisse adresser à l’endroit d’un concitoyen : avoir servi dans l’honneur et la loyauté sa Patrie !
Mmâ ! Te voilà désormais dans le meilleur des mondes où tu retrouves, AMIN, les amis et les partenaires passionnés qui ont co-construit avec toi ce bel outil qu’était le FONDEF.
Au nom des anciens membres du Conseil où tu n’avais que des administrateurs dévoués, même s’ils pouvaient être parfois un peu trop agaçants et pointilleux, au nom également du Personnel qui te chérissait tant, je t’adresse, chère sœur, l’ultime hommage de tous ceux qui t’ont connue et dans le cœur desquels tu continueras éternellement à vivre par le souvenir.
Malick SONKO, ancien PCA du FONDEF