UN CLUB , UNE HISTOIRE : ARSENAL( LA CHRONIQUE DE BASSIROU SAKHO)

11 - Janvier - 2020

« Un club, une histoire », est la nouvelle chronique hebdomadaire que notre collaborateur va vous proposer. Conseiller sportif playmaker sport Agency Paris- Londres, Bassirou Sakho est un fin connaisseur du microcosme footbalistique. Bonne lecture !

"I am going to make Arsenal the greatest club in the world. » Je ferai d’ Arsenal le plus grand club du monde. C’est l’une des premières phrases prononcées par Herbert Chapman, le tout nouvel entraineur d’ Arsenal, quand il a prend en 1925, les rênes du club qui, pourtant, n’ a eu aucun trophée depuis sa fondation en 1886.
L’ homme n’ a cependant pas la réputation d’ être arrogant, mais il est convaincu de sa future réussite.
Chapman a marqué très rapidement son empreinte à Arsenal de par son style de jeu, et cette méthode est une révolution. L’une des premières réussites du coach Chapman, c’est d’ être le pionnier de la fameuse tactique du W.M (système où les cinq joueurs défensifs forment un M et les cinq offensifs en W), mise en place suite au changement de la règle du hors- jeu (en 1925). Chapman ne se limite pas uniquement à des transformations tactiques. Il a milité pour que les numéros apparaissent sur les maillots, il est à l’ origine de l’ installation des projecteurs à Highbury (l’ ancien stade d’ Arsenal) en 1932.ll parvient même à faire remplacer le nom de la station de métro au nord de Londres « Gillespie Road » par « Arsenal ». Son choix, audacieux est suivi de résultats satisfaisants, en huit ans, l’ Ecossais remporte quatre de champion et deux cup.
Trois managers vont marquer l’ histoire du club, ils sont entre autres : Bertie Mee, entraîneur du premier titre Européen en 1970, Georges Graham et son « Boring Arsenal », équipe au jeu ennuyeux mais terriblement efficace, victorieux de la coupe des coupes en 1994.
Et l’ entraineur Français Arsène Wenger. Quand il débarque à Londres en 1996, l’ ancien coach de Monaco est inconnu du grand public et de la presse Britannique. Il a incontestablement révolutionné Arsenal et le football britannique. Il a contribué au développement du football anglais par son style de jeu offensif, basé sur un jeu de passe courte tout en alternant avec la recherche rapide de la profondeur. Mais plus que le jeu, Wenger a été l'un des premiers à faire appel, en grand nombre, à des joueurs non britanniques. Il a ainsi fait du recrutement des joueurs français sa marque de fabrique, mais aussi de joueurs techniques, bien au dessus de ce qui se faisait à l'époque en Angleterre. Il permettra ainsi l'éclosion d'une icône chez les « Gunners » Thiery Henry, probable meilleur joueur de l'histoire du club à ce jour.
Fan inconditionnel des Gunners depuis des années, j’ ai eu la chance de pouvoir apprécier la transformation d’ Arsenal sous l'ère Wenger, étant étudiant à Londres pendant de nombreuses années.
J'ai pourtant milité pour le départ du manager français, pensant qu'Arsenal devait se renouveler. Mais j'ai dû rendre, avec des milliers de fans des gunners, un dernier hommage sportif lors du dernier match de Wenger sur son banc de touche. Au delà d'un identité de jeu et d'un professionnalisme accru apporté au club anglais, il a reconstruit le club en profondeur, et lui a permis d'être auto suffisant économiquement, ce qui est quasiment unique au sein du football professionnel.
Le club a, depuis son départ, bien du mal à sortir de la crise, perdant finalement peu à peu son identité. Les mastodontes Man Un, City et Chelsea ont continué leur progression, laissant Arsenal ramasser les quelques miettes laissées avec une qualification en Europa League, loin du standard dont nous avait habitué le club depuis 2 décennies.
Aujourd'hui, le club manque malheureusement d'ambition, de projet institutionnel cohérent, et finalement, d'âme !
Les résultats sportifs varient d'une année à l'autre, c'est la logique du sport.
Et si je suis nostalgique de ces belles années durant lesquelles évoluaient les Viera, Thiery Henry et autres Bergkamp, c'est, bien au delà du manque de compétitivité, cet état d'esprit disparu qui me manque, ainsi qu'à de nombreux autres supporters des Gunners... Le temps passe, et un jour, je n'en doute pas, les coups de canons des Gunners retentiront à nouveau en Angleterre, et dans l'Europe entière.
Bassirou Sakho

Commentaires
2 commentaires
Auteur : Posté le : 12/01/2020 à 14h15

Congratulations brother. I am really proud of having a brother and friend like yourself. I wish you all the best. Take a good care of yourself.

Auteur : Posté le : 11/01/2020 à 22h44
(5/5)

C'est vraiment un club que j'ai toujours adoré

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