«UN PAYS EST UN BIEN SÉRIEUX QU’IL FAUT GÉRER DE FAÇON STRUCTURELLE… ET NON CONJONCTURELLE»
Le Coordonnateur général du Forum civile se dit choqué par la mort des 11 bébés à l’hôpital Serigne Abdou Aziz Sy de Tivaouane.
En marge d’un atelier d’échanges avec les journalistes et les Organisations de la société civile (OSC) et Organisations communautaires de base (OCB) sur la réglementation du secteur extractif au Sénégal : Fonds miniers, le contenu local, la répartition des revenus et budgets-programmes, à l’initiative d’Oxfam et du Forum civil, Birahim Seck a déclaré : «quand on gère un pays, on doit le gérer de façon sincère. Un pays doit être géré de façon rigoureuse. On ne peut continuer de vivre de la politique politicienne. On ne peut continuer à bloquer tous les réseaux de redevabilité et vouloir avoir des résultats».
Et il poursuit : «le président de la République a tous les rapports sur le disfonctionnement des hôpitaux, sur le dysfonctionnement des établissements pénitentiaires mais aussi du système éducatif. Il lui appartenait, depuis des années, de prendre les mesures pour que les hôpitaux soient des hôpitaux de qualité et que les services soient de qualité. Mais, en ayant le courage de réformer. Malheureusement, on n’a pas senti ces réformes depuis des années. C’est pourquoi cette situation est déplorable et nous présentons nos condoléances aux familles, à la nation sénégalaise. On dira : plus jamais ça !»
Birahim Seck de citer en exemple le naufrage du «Joola» dont la leçon n’est pas apprise, les accidents mortelles de circulation, entre autres drames. «Je pense qu’un Etat responsable doit prendre des mesures idoines. Un Etat responsable doit s’occuper de façon sérieuse et sincère des problèmes des populations, des Sénégalais. On a eu des morts sur les routes ; on a eu des bébés qui sont morts dans les hôpitaux ; on se rappelle du bateau le Joola. Mais cela ne nous a pas servi d’exemple de déclic pour prendre le pays au sérieux. Un pays est un bien sérieux. Il faudra le gérer de façon sérieuse. Il faut cesser la politique politicienne, si on veut résoudre les problèmes de manière structurels et non de façon conjoncturelle», a-t-il martelé.