Une restauratrice aux alentours de Rebeuss, accusée d'avoir planqué la drogue dans son plat de haricot

24 - Mars - 2022

Voilà une affaire qui va être difficile à juger, une restauratrice, Ndjira Kama a été accusée d’avoir tenté de livrer un plat de haricots contenant un cornet de chanvre indien à un dealer, incarcéré à la Maison d’arrêt de Rebeuss. Jugée hier, mercredi, pour détention de drogue en vue d’usage, tentative d’introduction irrégulière de drogue dans un milieu carcéral, elle risque un séjour carcéral de six mois.

À Kama se retrouve dans de sales draps tient. Depuis 10 ans, elle se présente au guichet avec sa carte d’identité pour livrer des repas aux détenus. Mais la restauratrice aurait profité de sa proximité avec les matons pour filer un cornet de chanvre indien à un dealer. Le jour de son arrestation, elle aurait commissionné le frère de son présumé complice qui a remis aux matons un plat de haricots contenant un cornet de l’herbe illicite.

Après vérification, les gardes pénitentiaires découvrent le produit nocif. Interrogée, la mise en cause mouille le frangin du détenu qui a amené le plat. Mais il lui a dit qu’il avait oublié sa carte d’identité à la maison. C’est alors qu’elle lui a prêté la sienne, car son défunt père était un fidèle client. Placée sous mandat de dépôt le 21 mars dernier, la prévenue maintient ses déclarations préliminaires devant le tribunal des flagrants délits de Dakar où elle a comparu hier, mercredi, pour détention de drogue en vue d’usage, tentative d’introduction irrégulière de drogue dans un milieu carcéral.

« Le jeune garçon a mis la sauce dans un petit seau. Quand il a présenté ma pièce d’identité, les matons lui ont exigé ma présence. Comme j’étais occupée, je lui ai recommandé de retourner et de dire aux gardes que j’étais son commissionnaire. Après son départ, les gardes me révèlent qu’il avait caché de la drogue dans le mets », a-t-elle relaté, tête baissée.

Estimant les faits extrêmement graves, la représentante du parquet a requis six mois de prison ferme. « Le plat était destiné à un pensionnaire qui s’activait dans le milieu de la drogue. Heureusement qu’il n’a pas échappé à la vigilance des gardes pénitentiaires. C’est un phénomène qui commence à prendre de l’ampleur », a déploré la parquetière.

Lors de sa plaidoirie, Me Assane Dioma Ndiaye a relevé que sa cliente est réputée être correcte. Pour lui, on ne peut pas lui reprocher la détention d’un produit prohibé. « Elle est une victime. Tous ceux qui gravitent autour de la maison d’arrêt de Rebeuss la connaissent », soutient-il.

À défaut d’une relaxe, il a sollicité une application bienveillante de la loi. Au terme de sa plaidoirie, le juge a fixé son délibéré au 30 mars prochain.

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