UNIVERSITÉ DE THIÈS Les étudiants entendent durcir le ton
Après la marche vers Diamnadio, les étudiants de l’université Iba Der de Thiam ont battu, encore une fois, le macadam et sillonné les artères de la ville de Thiès hier pour réclamer l’achèvement des travaux entamés dans ce temple du savoir depuis presque six ans. Pour le président de l’amicale de l’Unité de formation et de recherche des sciences économiques et sociales (Ufr/Ses), Khalifa Ababacar Sy Traoré, « tout est à l’arrêt à l’université de Thiès. Cela fait des jours que nous n’avons pas fait de cours à cause du déficit de salles ». Pire encore « l’administration a été obligée de fermer ses portes pour voir comment gérer toute cette pléthore de bacheliers orientée dans cette université. Les nouveaux ont commencé à venir alors qu’il n’y a pas de salles pour les cueillir » a-t-il affirmé avant d’indiquer que les étudiants ont épuisé toutes les voies de recours mais leur revendication tarde toujours à trouver une oreille attentive. « Jusque là, que des promesses, nous n’avons aucun retour positif » a fait remarquer Khalifa Ababacar Sy Traoré. « On a fini avec les moyens pacifiques. Nous avons mis en place un comité qui réfléchit sur la nouvelle stratégie que nous allons dérouler afin qu’on nous livre nos chantiers car nous n’avons pas encore eu de retours rassurants de la part des autorités alors que nous sommes plus que jamais déterminés à poursuivre le combat et à mettre un terme à ce problème d’infrastructure », a-t-il mis en garde.