Village de Yoff: un père raconte Comment toute sa famille a été contaminée au Coronavirus

10 - Juin - 2020

Dans le populeux quartier de Ngaparou (village de Yoff à Dakar) vit un quinquagénaire et sa famille d’une dizaine de membres. Tous viennent des différents sites réservés au traitement des patients atteints du Coronavirus. Ils sont guéris après des jours d’hospitalisation suite à une série de contaminations notée entre les différents membres de cette famille.

Dans l’enceinte de la cour de leur domicile, juste après le repas de midi, est réunie cette fratrie tous âges confondus. Ambiance gaie, palabre d’un groupe de jeunes filles autour d’une théière devant la porte d’une pièce étroite. L’atmosphère détendue qui règne dans ce cercle familial ne rappelle guère le sujet objet de la visite. Sollicité par un reporter du journal Le Témoin, le père de famille coupe court à sa sieste dans une chambre à côté et accueille l'équipe de journalistes dans la véranda. Avant de se lancer dans une longue séance de présentation, indexant du doigt chaque tête de sa fratrie sans omettre de signaler que d’autres membres sont encore en hospitalisation.

« Tout est parti d’une fièvre dont souffrait mon cadet. Il s’est rendu par la suite à l’hôpital Philippe Maguilene Senghor en compagnie de son frère aîné. Le médecin lui a prescrit des calmants et à son retour, c’est nuitamment que son aîné lui aussi m’a réveillé pour s’alarmer d’une forte fièvre qui l’empêchait de dormir. De retour à l’hôpital le lendemain, le médecin l’a reconnu en tant qu’accompagnateur d’un patient se plaignant des mêmes maux qui s’était présenté la veille. Il a pris ainsi les choses au sérieux. Et sur le coup, des agents sanitaires ont débarqué chez nous et réalisé des tests sur l’ensemble de ma famille. Finalement, ces tests se sont révélés positifs pour nous tous », témoigne le patriarche au regard très ébahi de la vitesse de propagation du coronavirus.
"Comment nous avons été traités avec la Chloroquine"
Sur les péripéties de leur prise charge, le patient guéri révèle avoir passé 26 jours dans les centres de traitement dédiés à la pandémie. « Toute ma famille a été acheminée d’urgence dans les centres de traitement. Mon épouse et moi, nous avons été internés dans différents endroits. On a passé une première étape de cinq jours à l’hôtel Océan avant que nous ne soyons séparés. Ma femme a été conduite à l’hôpital Dalal Jamm et moi au centre aéré de Guéréo où j’ai passé 21 jours. Pour le traitement, on nous administrait trois fois par jour de la chloroquine et des antibiotiques que nous prenions deux fois dans la journée. Nous avons été bien pris en charge par le personnel médical qui veillait constamment sur notre état sanitaire. Nous remercions tous et rendons grâce à Dieu de nous avoir sortis de cette situation » confie le chef de famille assis à côté de son épouse qui confirmait par moments son récit rapporté par nos confrères de Le Témoin.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

02 - Mai - 2024

Bamba Kassé annonce son départ à la tête du Synpics

Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) a annoncé son départ...

02 - Mai - 2024

Décès du promoteur de lutte : Gaston Mbengue perd son dernier combat

Le sport sénégalais, la lutte sénégalaise en particulier, est en deuil depuis hier, mercredi 1er mai 2024, suite au décès de Salif Mbengue dit...

02 - Mai - 2024

Mbour 4 : « Comment un citoyen peut se faire octroyer 13 hectares », s’interroge Diomaye Faye

Le président de la République Bassirou Diomaye s’est rendu ce lundi à Mbour 4 pour se rendre compte lui-même de l’accaparement du foncier par des individus...

02 - Mai - 2024

Abrogation des décrets de Macky Sall : Réunion cruciale au ministère de la Justice

Une importante rencontre est programmée au ministère de la Justice, mardi prochain. Elle réunira l’Union des magistrats du Sénégal (USM) et le Garde des...

01 - Mai - 2024

"Un calvaire au quotidien" : comment ce titulaire d'un bac + 5, travaillant depuis 25 ans en France, se retrouve sans papiers et sans revenu

Mohamed Nrabet vit "un calvaire au quotidien". De nationalité marocaine, l'homme de 54 ans vit en France depuis vingt-cinq ans. Agent de nettoyage polyvalent, il renouvelle chaque...