Violences policières : «Antoine Griezmann est révolté de voir son pays qui va mal», confie sa sœur
Appelé à la rescousse récemment par le gouvernement pour faire passer un message après l'attentat contre Samuel Paty, Antoine Griezmann compte à son tour se faire entendre des dirigeants français. Ce jeudi, le champion du monde français et son coéquipier chez les Bleus Benjamin Mendy se sont indignés du passage à tabac d'un producteur de musique, à Paris, par trois policiers, diffusé dans une vidéo du site Loopsider.
« J'ai mal à ma France! » lance le joueur du Barça sur son compte Twitter, en mentionnant le compte du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Ce dernier s'était positionné plus tôt dans la journée en demandant la suspension à titre conservatoire, des trois membres des forces de l'ordre incriminés et en se « félicitant que l'IGPN ait été saisie ». Malgré son départ pour l'Espagne à l'âge de 13 ans, Antoine Griezmann entretien un attachement fort à la France, matérialisé pendant le Mondial 2018 remporté par les Bleus en Russie par un gimmick, « Vive la République », répété dès que possible.
«C'est la goutte d'eau»
« Depuis l'Espagne, Antoine est révolté de voir son pays qui va mal, explique sa sœur et conseillère, Maud Griezmann. Il s'aperçoit qu'il y a de plus en plus de violences, policières ou non. C'est pour ça qu'il interpelle Gérald Darmanin. Quelle que soit la personne concernée, il considère que ça ne devrait pas arriver. Il aurait réagi de la même façon si un policier avait été tabassé. C'est la goutte d'eau. »
En relayant la même vidéo, son coéquipier en équipe de France Benjamin Mendy, qui évolue à Manchester City, élargit la problématique aux débats très tendus sur le projet de loi sur la « sécurité globale » : « Sans les vidéos il se serait passé quoi pour Michel ? On aurait préféré croire la version des policiers sous serment ? » Le tout avec un hashtag #commedhab et la photo d'un message : « Qui nous protège de la police ? »
Dans un message sur le même réseau social, le défenseur de Séville et international Espoir Jules Koundé insiste, lui aussi, sur l'importance de pouvoir continuer à filmer les forces de l'ordre : « Contre cette frange de policiers qui outrepasse grandement ses droits en tabassant, en tuant même parfois, nos caméras sont nos meilleures armes! »
leparisien