Violences urbaines après la mort de Nahel : le rappeur Booba juge l'État "beaucoup trop mou et faible"
Dans une interview publiée dimanche 6 août, le rappeur Booba s'est exprimé sur les violences urbaines survenues fin juin en France. Il affirme que l'État français a été "beaucoup trop mou et faible" face aux événements survenus après la mort de Nahel, adolescent de 17 ans tué par un policier. Pour lui, la mort du jeune homme est une "triste bavure".
Dans les colonnes des journaux du groupe Ebra, le chanteur de 46 ans ajoute que : "Bien sûr que c'était choquant. Le policier n'était visiblement pas en danger de mort". "Quant aux émeutes, je trouve surtout que la police, le système judiciaro-carcéral, et plus globalement l'État, ne se font pas respecter", poursuit-il.
"Les jeunes n'ont pas peur de la police, l'État est beaucoup trop mou et faible", affirme Booba dans cette interview. Selon lui, "les peines de prison sont trop légères et surtout rarement appliquées, les policiers sont discrédités". Considéré comme le plus fortuné des rappeurs français, Booba vit désormais à Miami. Il estime qu'aux États-Unis, "c'est loin d'être parfait, mais tu ne défies pas la police à la bagarre". Il voit dans les violences urbaines survenues en France un "abcès qui avait besoin de péter".
"Ce n'était pas forcément dû à la mort du petit Nahel, c'est l'expression d'un mal-être, d'un ras-le-bol, de l'ennui en banlieue, de la situation financière", observe le rappeur. "Ils se sont défoulés", dit Booba à propos des émeutiers avant d'apporter son analyse : "Ils savent très bien que ça ne résoudra rien, c'est histoire d'exister".