Visé par Nouakchott dans l'affaire du vol de munitions de guerre à Dakar : L'opposant mauritanien Biram Dah Abeid, risque-t-il gros ?

07 - Novembre - 2019

Revenons sur le nouveau virage emprunté par l'affaire du vol des 4500 cartouches d'AK-47 avec les suspicions qui pèsent sur des opposants mauritaniens, accusés par Nouakchott d'organiser un putsch depuis la capitale Sénégalaise. Les autorités mauritaniennes indexent les candidats de couleur de tenter de déstabiliser le nouveau pouvoir issu des urnes, le 22 juin dernier. Une allusion qui vise sans nul doute le candidat malheureux à la dernière présidentielle.

Biram Dah Abeid puisqu'il s'agit de lui, est arrivé deuxième avec un score surprenant de 18,58%. Une percée qui inquiéterait les tenants du pouvoir mauritanien, surtout que le militant anti-esclavagiste n'a récolté que 8,6% lors de sa première participation, en 2014, face à Mohamed Ould Abdel Aziz qui avait obtenu 81% des suffrages exprimés. Faut-il dès lors calmer ses ardeurs pour l’empêcher d'améliorer son score en 2024 ? Tout porte à le croire...

Visiblement, des manœuvres sont en cours pour le priver de sa base arrière politique : Dakar. Dans la capitale sénégalaise, Biram Dah Abeid a toujours trouvé une oreille attentive avec la présence massive d'organisations de défense des droits de l'Homme pour casser du sucre sur le dos du pouvoir mauritanien. D'ailleurs, ces innombrables sorties organisées à Dakar ont par moment fâché Nouakchott. Les 30 septembre et 14 octobre 2017 Abeid avait été contraint d'annuler des conférences de presse dans un hôtel de Dakar, parce que ce n'était pas du goût de l'ancien président de la République islamique de Mauritanie. Des interdictions peu voilées qui n'ont pas empêché le candidat indépendant de revenir à Dakar pour rencontrer ses militants et les galvaniser à quelques jours des élections.

Ce privilège, le militant anti-esclavagiste pourrait le perdre définitivement, si l’enquête ouverte par le parquet de Dakar et bientôt traduite en instruction par le dji établit sa complicité ou celle d'opposants mauritaniens qui ont leurs habitudes à Dakar. Au cas échéant, il serait interdit de séjour à jamais en terre sénégalaise à l'autel de la sauvegarde des relations diplomatiques entre le Sénégal et la Mauritanie.

Pour l'heure on n'en est pas là. Le ministère public ratisse large et n'écarte aucune piste d'où l'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et la détention d'armes et de munitions en vue de commettre des actes terroristes, visées. Lesquelles infractions sont pour le moment imputables à trois sénégalais dont un jeune militaire en service et deux chauffeurs.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

29 - Mai - 2022

PLUIES: MORT D’UN TALIBÉ À TAIBA NIASSÈNE, PLUSIEURS CONCESSIONS INONDÉES

L’hivernage fait déjà des dégâts. En effet, à Taiba Niassène, les premières pluies ont causé la mort d’un talibé. Ce...

29 - Mai - 2022

DRAME À TIVAOUANE : « NOS HÔPITAUX ONT UN MAL DE MANAGEMENT », ISMAÏLA MADIOR FALL

"Le problème, c’est le management des infrastructures sanitaires" . Une remarque du Pr Ismaila Madior Fall, ce dimanche, dans l’émission J.D.D sur i-radio. Le ministre...

28 - Mai - 2022

DRAME A L’HOPITAL DE TIVAOUANE : TEMOIGNAGE POIGNANT D’UNE FAMILLE

Comme si le monde s’est effondré sur elles ! Aminata et Dieynaba Dia sont en effet inconsolables suite à l’incendie qui a occasionné le décès de onze...

28 - Mai - 2022

EFFROYABLE DRAME DE TIVAOUANE : L’INCOMPETENCE TUE

Au terme de 10 ans de gouvernance médiocre, Macky Sall a considérablement fragilisé les institutions, détruit les fondements de la République, appauvri les...

28 - Mai - 2022

La nomination de Marie Khémess Ngom Ndiaye comme ministre de la Santé est une violation de la Constitution (constitutionnaliste)

Le Professeur en droit constitutionnel, Ngouda Mboup est clair. Le président de la République, Macky Sall a violé la Constitution du Sénégal en nommant le Dr...