Ziguinchor : Un homme accuse Sonko d’avoir ruiné son entreprise et menace sa famille
La famille du Premier ministre, Ousmane Sonko, établie au quartier HLM Néma de Ziguinchor, a vécu une fin de journée mouvementée dimanche dernier. Un homme s’est introduit dans leur domicile, proférant des insultes et menaçant les membres de la famille. Alertés, des voisins ont accouru pour former un bouclier humain autour de la villa avant de prévenir la police.
L’assaillant a quitté les lieux avant l’arrivée des forces de l’ordre, rapporte L’Observateur dans son édition du lundi 3 février.
Selon une source proche de l’enquête, l’individu a été interpellé sur la route de Bignona alors qu’il se trouvait à bord d’un 4x4 double cabine appartenant à l’entreprise Ecotra. « Il était en état d’ébriété », précise cet interlocuteur.
Le quotidien Libération, qui s’est également intéressé à l’affaire, identifie l’agresseur comme A. Ndiaye, âgé de 31 ans et originaire de Diakène Ouloff, dans le département d’Oussouye. Ingénieur en informatique, il travaille pour une société appartenant à l’homme d’affaires et député Abdoulaye Sylla, PDG d’Ecotra. Il réside dans le quartier Grand-Yoff à Ziguinchor.
L’incident s’est produit aux alentours de 16 h 30, selon Libération. Arrivé en voiture, A. Ndiaye s’est d’abord rendu à la boutique située en face du domicile de la mère du Premier ministre, attendant le retour du commerçant, un certain Jules, parti à la mosquée. « Il m’a abreuvé d’injures avant de me menacer, affirmant qu’il était armé », témoigne le boutiquier dans L’Observateur.
Un témoin, cité par Libération, précise : « Il pensait que la boutique appartenait à la mère du Premier ministre Ousmane Sonko. »
Par la suite, profitant de l’absence des vigiles habituellement postés devant la résidence, il s’est introduit dans la maison des Sonko, insultant la famille du chef du gouvernement et les accusant d’avoir provoqué la faillite de son entreprise. Il aurait également menacé les occupants avec une arme.
D’après L’Observateur, A. Ndiaye a été placé en cellule de dégrisement au commissariat central de Ziguinchor. « Il sera entendu aujourd’hui [lundi 3 février], et le procureur de Ziguinchor a été informé », conclut le journal.
