A PARTIR DU 25 JUIN 2021, LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL NE POURRA NI DELIBERER, NI PRENDRE AUCUNE DECISION SI 3 NOUVEAUX MEMBRES NE SONT PAS NOMMES (PAR SEYBANI SOUGOU)

10 - Juin - 2021

Les dispositions de la loi organique n°2016-23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil Constitutionnel sont extrêmement claires :

Article 3 : le Conseil constitutionnel comprend 7 membres nommés par décret pour six ans non renouvelables, dont un président et un vice-président.

Art. 23. - Le Conseil constitutionnel ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres, sauf empêchement temporaire de trois d’entre eux au plus, dûment constaté par les autres membres.

Le seul motif légal qui peut permettre le Conseil Constitutionnel de délibérer sans la présence de tous ses membres est l’empêchement temporaire. Actuellement, la composition du Conseil Constitutionnel est totalement irrégulière car l’instance est composée de 6 membres, en violation totale de la loi : Papa Oumar SAKHO (Président), Ndiaw DIOUF (Vice–Président), Mandiougou N’DIAYE, Seydou Nourou TALL, Mouhamadou DIAWARA et Abdoulaye SYLLA.

Décédée le 03 janvier 2021 (il s’agit d’un décès, donc d’un empêchement définitif), Mme Bousso DIAO FALL n’a pas été remplacée comme le prévoit la loi, précisément le dernier alinéa de l’article 5 de la loi organique n°2016-23 en date du 14 juillet 2016 relative au Conseil Constitutionnel.

Le 25 juin 2021, 2 membres devront quitter le Conseil Constitutionnel au terme de leur mandat de 6 ans non renouvelable (obligation légale) :

• M.Ndiaw DIOUF, vice-président du conseil constitutionnel et nommé par décret n°2015-905 du 26 juin 2015 ; son mandat prend fin le 25 juin 2021.

• M. Mandiougou NDIAYE : membre et nommé par décret numéro n°2015-904 du 26 juin 2015 : son mandat prend fin le 25 juin 2021.

T

A compter du 25 juin, le Conseil Constitutionnel ne pourra ni délibérer, ni prendre aucune décision si 3 nouveaux membres ne sont pas nommés :

1. Un nouveau membre doit être nommé pour terminer le mandat de la défunte Bousso DIAO Fall qui s’achève le 18 mai 2023 conformément à l’article 5 de la loi organique de 2016,

2. 2 nouveaux membres doivent être nommés pour remplacer les 2 membres en fin de mandat (N’Diack DIOUF et Mandiougou N’Diaye).

La loi est extrêmement claire : le mandat d’un membre du Conseil Constitutionnel ne peut faire l’objet d’aucune prorogation (même d’une journée).

Du point de vue juridique, c’est inédit : le Conseil Constitutionnel risque de se retrouver dans une situation de blocage total d’une extrême gravité au niveau de son fonctionnement du fait de l’incompétence notoire et des calculs cyniques de Macky Sall qui veut nommer des juges constitutionnels à ses bottes.

Dans 15 jours, le chaos guette le système judiciaire sénégalais : le Conseil Constitutionnel (la plus haute instance) sera dans l’incapacité totale de délibérer ; toutes ses décisions seront nulles tant que la nomination de 3 nouveaux membres n’est pas effective.

Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

06 - Juin - 2023

Après la mise à sac de celui de Milan, le Sénégal ferme tous ses consulats à l’étranger

Le gouvernement sénégalais a décidé de fermer tous les consulats à l’étranger. Une décision qui intervient 24 heures après le saccage...

05 - Juin - 2023

Plus de 18 banques attaquées : Le secteur financier touché au cœur par les manifestations

Il s’agit de la Banque Of Africa ( BOA), Ecobank, Banque Atlantique, Bank De Dakar( BDK de Keur Massar ), SGBS de Pikine ( Société Générale), UBA et le site de...

04 - Juin - 2023

BIRAHIM CAMARA S’INSURGE CONTRE LA RESTRICTION DES RESEAUX SOCIAUX

Une fois de plus le ministre de l'intérieur du Sénégal procède à la restriction des droits et des libertés publiques comme la libre circulation de...

03 - Juin - 2023

LE SENEGAL S’EMBRASE, LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE SE MOBILISE

Les appels au calme et à l'arrêt des violences se sont succédé vendredi au Sénégal et à l'étranger après un déchaînement...

03 - Juin - 2023

« CORRUPTION DE LA JEUNESSE » : UNE « INFRACTION NEBULEUSE », ESTIME Me ABDOULAYE TINE

Commentant la condamnation d’Ousmane Sonnko à deux ans de prison ferme pour délit de « corruption de la jeunesse », Me Abdoulaye, président de l’Union...