Aliou Niane tempête : "La Cour de comptes assume son rapport et réaffirme son indépendance"
Aliou Niane, président de la Chambre de discipline financière de la Cour des comptes, a apporté des éclaircissements sur le rapport publié par l’institution et qui fait objet de polémique. Il a expliqué que les délais fixés par le Code de transparence (3 mois) sont souvent difficiles à appliquer, tout en insistant sur le strict respect du principe du contradictoire.
Lors d’une intervention à la maison d’édition L’Harmattan à Dakar, le magistrat Aliou Niane, ancien président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS), s’est exprimé pour clarifier les conclusions du dernier rapport de l’institution, qui alimente de nombreuses discussions dans l’espace public.
" Les gens ont dit que le rapport n'était pas signé. Le rapport est bel et bien signé. On ne peut pas faire un rapport qui n'est pas signé", a souligné l'actuel responsable de la chambre de discipline financière de la Cour des comptes.
Qui est revenu sur la polémique sur la publication dudit rapport sur le site de la Cour : "Les publications au niveau du site de la Cour, c'est des publications où nous n'avons pas signature au niveau de ces publications".
Lors de la cérémonie de présentation et de la dédicace du vivre : "Le Marché commune de l'Union européenne et de l'UEMOA" de l'auteur Abdourahmane Dioukhané, organisée à la maison d'édition L'Harmattan à Dakar, M. Niane a réaffirmé que l’objectif de la de ce rapport financier n’est pas de viser des personnes, mais d’analyser la gestion des finances publiques. « Il ne s’agit pas de cibler des individus, mais d’évaluer la situation des finances publiques. », a-t-il fait savoir.
Selon le magistrat, « Il est normal que certains soutiennent le rapport tandis que d’autres le critiquent. »
Il a également détaillé les étapes du processus d’audit, rappelant qu’un minimum de trois mois est nécessaire pour l’examen, suivi d’un mois pour les conclusions du parquet et un autre pour la phase contradictoire.
Enfin, Aliou Niane a réaffirmé le rôle essentiel de la Cour des comptes dans la supervision des fonds publics, sans influence politique. Il a souligné que l’institution reste et restera indépendante, quelle que soit la majorité au pouvoir, évoquant une tentative de dissolution sous un ancien président de la République.