Assane Diouf présente ses excuses mais ne promet pas d’arrêter les insultes

15 - Janvier - 2021

Le procès d’Assane Diouf encore appelé "l’insulteur public numéro 1", entamé depuis jeudi, se poursuit ce vendredi devant la Chambre correctionnelle du tribunal de Grande instance de Dakar. Après avoir soulevé les exceptions hier, les avocats se sont penchés ce matin, sur le débat de fonds.

Poursuivi pour les faits de rébellion, outrage à agents, appel à un attroupement armé, injures publiques par le biais d’un système informatique et offense au chef de l’État, le prévenu n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés, devant la barre.

« Le président avait dit que l’heure est grave. Mais, l’heure est aussi grave pour moi. Je m’excuse pour les insultes que j’ai eu à prononcer », a déclaré Assane Diouf.

Mais quand le juge lui demande: quand est-ce que vous allez arrêter d’insulter ? Assane Diouf de répondre : « Tant que togne diéxoul, xéx dou diex (tant que les offenses des autres ne s’arrêteront pas, je n’arrêterai pas les insultes ».

Le ministère public, dans son réquisitoire, a évoqué l’infraction relative à l’attroupement (l’article 250 du code pénal), le délit de rébellion, et outrage à agent. Il a, à cet effet, demandé la peine de 2 ans et 8 mois ferme contre « l’insulteur public numéro 1 ».

« Monsieur le juge, il a incité les jeunes à prendre les armes. Ces individus sont des dangers pour la République. Il ne faut pas jouer avec de tels agissements. Je requiers pour la répression de la condamné à 2 ans et 8mois ferme », a demandé le Procureur.

La défense dit avoir du mal à comprendre le pourquoi des gens comme le député Doungouro Sow, Moustapha Cissé Lo, le directeur du journal Le Soleil, Yakham Mbaye, qui ont insulté, n’ont pas été poursuivis. « C’est parce qu’ils sont avec le pouvoir », a pesté la défense qui évoque la non articulation de l’infraction relative à l’attroupement armé (article 250 du code pénal).

Par conséquent, elle a demandé une liberté provisoire pour Assane Diouf. Avant de plaider la relaxe pure et simple pour leur client.

Le juge qui a d’abord rejeté la demande de liberté provisoire, a donné rendez-vous le 28 janvier prochain pour le délibéré.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

06 - Juillet - 2024

L'ENTRETIEN ET L'ARCHIVAGE DES REGISTRES D'ETAT CIVIL : IMMENSE INDIGNATION DES POPULATIONS

L'entretien et l'archivage des registres d'état civil ont détruit et détruisent encore la vie de milliers de citoyens au Sénégal et dans les diasporas. La palme...

06 - Juillet - 2024

"CE A QUOI RESSEMBLE VRAIMENT LA SITUATION DES ETRANGERS EN FRANCE" (TRIBUNE COLLECTIVE)

À la veille du second tour des élections législatives, la question des étrangers alimente les débats. Lydia Pacheco, Victoire Stephan, Aurélie Loison,...

05 - Juillet - 2024

Réformes judiciaires : De nouvelles institutions judiciaires annoncées, dont une Cour constitutionnelle

Le président de la République, Bassirou Diomaye, a annoncé, jeudi, à Dakar, la création prochaine d’une Haute Autorité de la justice et d’une...

05 - Juillet - 2024

Retrait du président de la république du conseil supérieur de la magistrature : la poire coupée en deux

Pour une indépendance de la justice, le Dialogue national sur la Réforme et la Modernisation de la Justice est arrivé à la conclusion du retrait de...

05 - Juillet - 2024

Une pirogue de migrants chavire au large de la Mauritanie, 89 corps repêchés

Quatre-vingt-neuf candidats à l’émigration irrégulière en direction de l’Europe, ont péri lundi après le chavirement de leur embarcation au...