AUX MILITANTS DE PASTEF FRANCE : « ON A SOUVENT BESOIN D'UN PLUS PETIT QUE SOI »
Plusieurs responsables de la société civile et de l’opposition ont participé au grand rassemblement organisé par Pastef, samedi 13 février, à Paris. A l’unisson, tous les orateurs, le Khalifiste Malick Youm, Benjelloun de la société civile, Famara Diockou du Pds, Mimo Dia, activiste…, ont souligné la nécessité de travailler main dans la main car le combat, d’après eux, dépasse la personne d’Ousmane Sonko, lequel est empêtré depuis quelques jours maintenant dans une histoire de viols et de menaces de mort. A les en croire, le pouvoir ne veut pas seulement liquider politiquement Ousmane Sonko comme il l’avait fait pour écarter Karim Wade et Khalifa Sall de la course à la présidentielle de février 2019, estimaient-ils. Il veut aussi et surtout dévoyer la démocratie sénégalaise, naguère considérée comme une vitrine en Afrique, et installer une dictature, selon eux.
Inutile de dire que les responsables de Pastef s’étaient réjouis des discours guerriers et de la forte mobilisation de leurs « alliés ». Etaient-ils cependant à l’aise ? La question fait sens car les camarades de Sonko avaient jusque-là choisi d’évoluer en autarcie, ne participant guère aux manifestations organisées par les autres partis de l’opposition et les organisations de la société civile. Les organisateurs de la récente manifestation pour la libération de Boubacar Sèye ne diront certainement pas le contraire. Idem pour les Khalifistes de France qui ont souvent bravé les intempéries pour réclamer la libération de leur leader. En réalité, les responsables de Pastef France ont toujours montré de la suffisance, certainement même du mépris à l’égard des autres entités du microcosme politique sénégalais en France. Aujourd’hui, froidement, l’histoire est venue leur rappeler que même si Pastef est le deuxième parti sénégalais en France (selon les résultats de la dernière présidentielle), « on a souvent besoin d’un plus petit que soi ».
Cheikh Sidou SYLLA