DJILAKH : LES POPULATIONS RÉCLAMENT LEURS TERRES POUR MENER DES PROJETS AGRICOLES

13 - Juillet - 2020

Le Collectif pour la défense des intérêts de Djilakh, une localité de la commune de Sindia, réclame la restitution des 225 hectares de terres dudit village attribués au PDG du groupe Sedima, Babacar Ngom.

Ses membres, composés en majorité de jeunes, ont marché lundi, en arborant des foulards rouges et des pancartes portant, entre autres inscriptions, ‘’Non à la spoliation foncière’’.

‘’Nous lançons un appel solennel au président de la République, Macky Sall, pour lui faire comprendre que nous contestons, avec la dernière énergie, le décret qu’il a signé, allouant 225 hectares de titre foncier à un particulier’’, a déclaré le coordonnateur dudit collectif, Djibril Sène.

Le collectif souhaite que les terres attribuées à l’homme d’affaire soient remises à la disposition des populations pour le développement de projets agricoles avec le soutien des pouvoirs publics.

Les manifestants déplorent leur non implication dans les négociations en cours sous la direction du ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana.

Lors d’une conférence de presse le jeudi 9 juillet dernier, Babacar Ngom avait expliqué que c’est en 2012 que l’ancien maire de Sindia, Ousmane Lô, s’était engagé à affecter des terres au groupe Sedima dans le cadre d’un projet agricole.

D’après M. Ngom, la municipalité de Sindia a reçu, en 2012, 30 millions de francs CFA pour l’attribution des terres en question. C’est par la suite, ajoute-t-il, qu’une délibération a été faite pour le compte de son entreprise, sur une superficie de 300 ha, en date du 4 décembre 2012. Les populations ont annoncé une marche nationale le 17 juillet prochain.

Cette affaire dite de Ndengueler a été révélée au grand jour par les sorties des populations de cette localité localité voisine de Djilakh dont les populations réclament, elles aussi, une partie des terres attribuées à l’industriel. Le dossier, très médiatisé, mobilise l’opinion publique et a fait resurgir la récurrente question de la gestion du foncier au Sénégal, où des litiges de ce genre se multiplient depuis quelques années.
aps

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

28 - Septembre - 2022

Mairie de Ziguinchor: 145 prestataires reçoivent une notification de fin de contrats

Un nombre de 145 prestataires, au niveau de la mairie de Ziguinchor, ont reçu leurs notifications de fin de contrat. La note de service fait état de la décision qui a pris...

28 - Septembre - 2022

Massacre du 28 septembre à Conakry: La liste des principaux accusés

C'est ce mercredi que doit s'ouvrir, à Conakry, le procès du massacré du 28 septembre 2009 qui avait plus fait plus d'une centaine de morts. Une douzaine de personnes parmi...

27 - Septembre - 2022

L'AVOCAT DE ADJA THIARÉ DIAW QUI ACCUSE KALIFONE DE VIOL SOUPÇONNE UNE TENTATIVE D'ÉTOUFFER L'AFFAIRE

L’avocat de Adja Thiaré Diaw, Me Abdy Nar Ndiaye qui accuse l'activiste Kalifone de viol, qui s'exprimait dans les colonnes de Les Echos, se dit inquiet par rapport à la...

26 - Septembre - 2022

CATASTROPHE DU JOOLA: VINGT ANS APRÈS LES DOULEURS SONT TOUJOURS VIVACES AU SEIN DES FAMILLES DES VICTIMES

En ce lundi 26 septembre 2022, cela vingt ans jour pour jour, depuis que s'est produite la catastrophe du bateau le Joola qui faisait la navette entre Dakar et Ziguinchor. Ce naufrage qui est la...

26 - Septembre - 2022

BOUBACAR BÂ PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION DES FAMILLES DES VICTIMES DU JOOLA: ''ABANDONNER NOS PAPAS ET MAMANS DANS L’EAU EST UNE SOLUTION INADAPTÉE AU PAYS DE LA DIPLOMATIE HUMAINE''

Comme d'habitude, depuis qu'est survenue la catastrophe, il y a vingt ans, le port de Ziguinchor a été le point de mirede la commémoration du vingtième anniversaire du...