Drame du Daaka : l'Etat responsable et coupable (Par Jules LÔ)

19 - Avril - 2017

Dans l'incendie meurtrier survenu à DAAKA, de toutes les responsabilités, celle de l'Etat doit être en premier chef impliquée !

A quoi servent les CRD et les réunions nationales préparatoires des éditions sur les événements religieux ?
N'est-ce pas pour évaluer la situation antérieure à la tenue des événements afin d'en prendre toutes les mesures nécessaires susceptibles de palier toute éventualité de quelque ordre qu'elle soit.

C'est le moment de passer en revue, avec la présence du comité d'organisation de ces événements respectifs, l'ensemble des points relatifs à la sécurité, aux conditions d'hébergement, de vie, de circulation, de consommation, de nourriture entre autres nécessités des pèlerins.

Et, ce non parce qu'il s'agit de tel ou tel autre marabout mais parce qu'il s'agit de la vie des citoyens sénégalais qui ont droit à toute protection utile lorsqu'ils se rassemblent dans un lieu quelque soit le but poursuivi.
Et ce fut pourtant le cas pour cette 76e l'édition 2017 du «Daaka» de Médina Gounass avec un compte rendu sur les préparatifs de l'événement ainsi que sur les faiblesses notées notamment l’amélioration de la qualité de l'eau et l'insuffisance du nombre des camions citernes devant assurer sa distribution.

Mieux le comité aurait surtout insisté sur la sécurité sous tous les angles en demandant même la mise à contribution de l’armée comme s'il avait deviné que cette catastrophe humanitaire allait se produire. Et au ministre d'assurer que toutes les dispositions seront prises à ce sujet pour une retraite paisible.
Mais les dispositions, pour un État responsable et conscient, à prendre devraient impliquer le sursaut d'un esprit proactif soucieux de la protection des pèlerins à la dimension de l'alerte du comité d'organisation et des rapports de situation habituels que produisent en temps réels les différents services de l'Etat dédiés à cet effet.

Il me semble que ces rapports n'ont pas suffisamment fait état de la situation marquée par l'installation des huttes en paille à l'intérieur desquelles se tenaient certaines cuissons pour en alerter sur les risques d'incendie et inciter à la prise de mesures préventives telles que la veille des sapeurs-pompiers sur le qui-vive entre autres.

Car, au cas échéant, comme dans l'autre des possibilités, la responsabilité de l'Etat est mise en cause autant qu'on évoque celle des présumés pyromanes de Daaka.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

23 - Juin - 2017

Le romancier guinéen Tierno Monénembo reçoit le Grand prix de la francophonie de l’Académie française

Le Grand prix de la francophonie a été décerné jeudi 22 juin à Tierno Monénembo, auteur guinéen engagé, pour l’ensemble de son...

22 - Juin - 2017

Youssou Ndour : "Mes plus grandes déceptions…"

Après avoir bu les paroles d'Alpha Blondy, la veille sur Canal +, Didier Awadi, rappeur aux multiples casquettes, a remis le couvert ce jeudi, toujours sur la chaîne cryptée,...

21 - Juin - 2017

Au dîner du CFCM, Macron expose sa feuille de route sur l'islam en France

Au dîner officiel de rupture de jeûne du Conseil français du culte musulman, le président de la République a évoqué la formation des imams et...

19 - Juin - 2017

France: le musée Dapper dédié aux arts d'Afrique ferme ses portes ce dimanche

Le musée Dapper, dédié au patrimoine artistique et archéologique de l’Afrique subsaharienne, ferme ses portes ce dimanche 18 juin, en raison de difficultés...

09 - Juin - 2017

« 99 % des œuvres d’art classique africain sont aujourd’hui hors d’Afrique »

Le galeriste congolo-belge Didier Claes regrette le fait que l’essentiel du patrimoine africain se trouve hors du continent. « Le continent a été vidé de son art...