LA FRANCE CRITIQUEE A L’ONU POUR LES DISCRIMINATIONS RACIALES ET LES VIOLENCES POLICIERES
C’est un passage obligé et tout le monde en prend pour son grade. Mais ce 1er mai, c’était au tour de la France de passer au tableau à l’ONU et les critiques n’ont pas été tendres. Attaques contre les migrants, profilage racial, violences policières… : la délégation française a dû écouter les reproches des autres membres de l’organisation alors que l’ONU examinait la situation des droits de l’homme dans notre pays.
Les 193 Etats membres de l’Organisation des Nations unies doivent régulièrement rendre compte de la situation des droits humains sur leur territoire et se soumettre aux recommandations de leurs pairs. Un grand nombre de pays, y compris les Etats-Unis mais également la Tunisie, ont appelé la France à davantage combattre les violences et les discriminations raciales.
« Profilage racial »
« Nous recommandons à la France d’intensifier ses efforts pour lutter contre les crimes et les menaces de violence motivés par la haine religieuse tels que l’antisémitisme et la haine antimusulmane », a déclaré la représentante américaine, Kelly Billingsley.
Le Brésil, ainsi que le Japon, ont déploré « le profilage racial par les forces de sécurité » et l’Afrique du Sud a appelé la France à « prendre des mesures pour garantir des enquêtes impartiales par des organes extérieurs à la police dans tous les cas d’incidents racistes impliquant des policiers ».
La ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la diversité, Isabelle Rome, qui conduisait la délégation française, n’a pas directement répondu à chaque critique mais a comparé le racisme et l’antisémitisme à « un poison pour la République ».