LE COLLECTIF DES PHARMACIENS DE CASAMANCE SALUE L'ENGAGEMENT DES CHEFS D'ETAT DE CRIMINALISER LE TRAFIC DE FAUX MÉDICAMENTS

23 - Janvier - 2020

Le collectif des pharmaciens des régions de Ziguinchor et de Sédhiou saluent vivement la décision, prise à Lomé, par dee chefs d'Etat africains pour criminaliser le trafic des faux médicaments sur le continent africain. Ils soutiennent que cela est très salutaire parce que l'usage de ces faux médicaments continue à faire des ravages au sein de la population, donc il faut éradiquer le phénomène.
''L'initiative de ce sommet à Lomé qui a eu lieu la semaine dernière, sommet auquel a participé le président sénégalais Macky Sall et au cours duquel, les chefs d'Etat ont pris l'engagement de criminaliser le trafic illicite de médicaments a été accueilli avec beaucoup de satisfaction par les professionnels de la santé de manière générale et particulièrement ici en Casamance. Car l'utilisation de ces faux médicaments engendre des conséquences néfastes sur la santé des populations'', indique Docteur Koutoubo Gassama, le secrétaire général du collectif des pharmaciens de Ziguinchor et de Sédhiou qui souligne que quand on utilise un faux médicament, la maladie contre laquelle on le prend ne va pas guérir et cela pourrait rendre résistant les microbes.
''D'abord, un faux médicament utilisé à la place d'un bon, déjà la maladie pour laquelle on l'utilise ne va pas guérir. Mais pire encore, il y a le phénomène qu'on appelle résistance microbienne au traitement. On a constaté que certains microbes, traités de manière inefficace par de faux médicaments développent des résistances qui font que, même si par la suite vous prenez un bon médicament, le microbe résiste parce qu'il est habitué à des doses faibles'', renseigne t-il avant d'ajouter que ces faux médicaments sont à l'origine de pas mal de cas de cancer ou arythmie cardiaque dont souffrent beaucoup de personnes.
Selon le Docteur Gassama, plusieurs facteurs expliquent cette prolifération de ces faux médicaments sur le territoire sénégalais parmi lesquels la pauvreté ambiante des populations.
''Les revenus des populations étant très faibles et les faux médicaments sont en général plus accessibles en termes de coûts, donc les populations ont tendance à les préférer par rapport aux médicaments de qualité, vendus dans les pharmacies. L'autre facteur est liée à la porosité de nos frontières et le manque de formation de spécialistes au niveau des forces de sécurité pour détecter les faux médicaments. Donc il y a beaucoup de paramètres qui expliquent la persistance ce phénomène de faux médicaments'', confie t-il.

-Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)

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