Levée des restrictions: Bars clandos et Grand’places de Keur Massar et environs envahis
Avec la décision de recul de l’heure de début du couvre-feu, désormais fixée à 23 heures, le moins que l’on puisse dire est que c’était le grand bal dans la commune de Keur Massar et ses environs. Une folle ambiance y régnait ce weekend. Et malgré les restrictions, des bars autorisés et clandos ont ouvert leurs portes aux consommateurs qui ont retrouvé la belle ambiance de cet univers glauque. Pendant ce temps régnaient dans les rues une ambiance de fête !
Les populations de la commune de Keur Massar et ses environs ont passé un weekend de folie dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 juin 2020. Cette ambiance de folie est aussi l’une des identités de ladite commune. Les jeunes ont fait palabre au-delà même des heures du couvre-feu, qui s’étendent de 23 h à 5 h du matin. A l’unité 12 de Keur Massar, les rues grouillaient de monde avec des regroupements de jeunes à chaque coin de rue. Des jeunes peu soucieux du port du masque et d’autres gestes barrières.
A quelques mètres d’un groupe de quelques jeunes qui voulaient profiter des deux heures supplémentaires offertes par le recul du couvre- feu, se trouve un bar à l’enseigne « La Gazelle ».
Dans ce bistrot, l’ambiance des beaux jours est au rendez-vous. Presque toutes les tables sont occupées et très bien garnies de différentes marques de boissons locales et importées. Côté animation musicale, on passe de la bonne Salsa au savoureux Mbalax. Et les clients s’en donnent à cœur joie en esquissant des pas de danse du tonnerre. Du fond de la cour de ce bar, une odeur de grillades envahit la salle. Ce qui met l’eau à la bouche des clients. Bref, plus qu’un bar, le lieu ressemble à un maquis.
Dans un autre bar clando, les gens dansent et mangent. pour eux, le ministre de l’Intérieur a bien fait de réduire les heures du couvre-feu. Surtout le weekend pour permettre aux gens confinés (les nuits) depuis trois mois de se divertir afin d’évacuer le stress. S’agissant des règles barrières, en revanche, il faudra repasser. Elles ne semble point être le souci de ces bons viveurs encore moins du tenancier. Lequel d’ailleurs dit ne rien pouvoir imposer à ses clients tout en saluant l’assouplissement des horaires. Ce qui lui permet de renflouer sa caisse.
Hors de ce bar niché à l’arrière-cour d’une grande maison, l’ambiance se poursuit dans la rue. La boutique du jeune vendeur de prêt-à-porter Modou Fall déverse son trop plein de décibels avec un Mbalax endiablé qui fait danser quelques jeunes assis non loin des lieux et qui savourent leur thé. On note une forte animation dans les rues avec le retour des embouteillages. Un décor qui n’était plus visible depuis quelques semaines. Egalement de retour, les mauvaises habitudes avec l’occupation de la rue par des marchands ambulants. plus les heures passent, plus la rue s’anime comme si on invitait les gens à l’envahir.
La même ambiance était notée jusqu’à Malika avec des jeunes aux portes des maisons, le gaz butane ou le fourneau malgache à côté pour le thé. Tous dans des discussions sans fin et sur tous les sujets qui leur passent dans la tête. Juste que pour ce qui est de la Covid-19, ces jeunes semblent le ranger aux rayons des souvenirs. Et c’est péremptoire que certains disent qu’il n’existe plus de cas et que cette maladie n‘est qu’un business pour l’Etat pour renflouer ses caisses vides. Dans ce contexte de relâchement, la victoire contre le virus n’est assurément pas pour demain…
Le Témoin