LIBÉRATION DES SEPT MILITAIRES DÉTENUS PAR LE MFDC

14 - Février - 2022

Les sept militaires sénégalais détenus en otage par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont été libérés ce lundi, a appris l’APS de source informée.

 
Les militaires qui étaient aux mains du chef rebelle Salif Sadio sont actuellement en route pour Banjul, la capitale gambienne.
 
Leur libération a été facilitée par des responsables de la communauté Saint-Egidio, une délégation gambienne, la Croix-Rouge internationale et la mission de la CEDEAO en Gambie.
 
Une logistique d’évacuation sanitaire a été déployée pour une prise en charge.
 
Les 07 militaires ont été pris en otage suite à un accrochage survenu le 24 janvier entre l’armée sénégalaise et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
 
L’armée avait confirmé la mort de quatre de ses hommes lors de combats consécutifs à une embuscade dont a été victime le 24 janvier une patrouille de soldats sénégalais de la Mission de la CEDEAO en Gambie (ECOMIG).
 
’’A ce jour, quatre militaires au total sont décédés dont trois lors des combats du 24 janvier et un autre qui a succombé à ses blessures le 27 janvier à la suite de son évacuation à l’Hôpital Principal de Dakar’’, avait ainsi indiqué la Direction de l’information et des relations publiques (DIRPA) dans un nouveau communiqué.
 
Elle avait assuré que ’’sept militaires confirmés comme détenus en otage par le MFDC sont toujours vivants en bien portants’’.
 
Deux des militaires décédés lors de cet accrochage, des sous-officiers, ont été faits, à titre posthume, chevaliers de l’Ordre national du lion, lors d’une cérémonie organisée à l’Hôpital militaire de Ouakam, en présence du ministre des Forces armées, Sidiki Kaba.
 
’’Les Armées restent plus que jamais déterminées à exécuter leur mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire national et de protection des personnes et des biens’’, avait réaffirmé la DIRPA.
 
L’armée sénégalaise fait face depuis une quarantaine d’années à une rébellion armée menée par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance qui réclame l’indépendance de la partie méridionale du pays.
 
Cet accrochage meurtrier est survenu alors que plusieurs bases appartenant au MFDC ont été dernièrement reprises par l’armée sénégalaise, favorisant le retour de centaines de réfugiés dans la région naturelle de Casamance.
 
Les soldats sénégalais, tombés en Gambie, faisaient partie d’une mission militaire dépêchée en 2017 dans ce pays pour contraindre l’ex-chef de l’Etat, Yahya Jammeh, à quitter le pouvoir après avoir perdu une élection présidentielle, à l’époque remportée par l’actuel président, Adama Barrow.
 
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