Ligue des champions : les clés de l'exploit de Monaco face à Manchester City
Les Monégasques se sont qualifiés pour les quarts de finale après une double confrontation très disputée face à Manchester City.
Souvent moqué pour son manque d'ambiance, le stade Louis-II a explosé de joie pour célébrer la qualification de son équipe en quarts de finale de la Ligue des champions. Car la performance de l'AS Monaco, vainqueur de Manchester City mercredi soir (3-1, 3-5 à l'aller) en huitièmes de finale retour, est un authentique exploit. Voici comment le leader de la Ligue 1 a réussi à terrasser une des grosses écuries du foot continental.
Une force mentale impressionnante.Pour rejoindre le top 8 européen, Monaco a dû batailler. A l'aller, les Monégasques sont ainsi passés de l'euphorie, menant 3-2 à la 60e minute de jeu, à la déception en encaissant trois buts dans la dernière demi-heure (défaite 5-3). Mercredi soir, ce scénario cauchemardesque a pourtant semblé se répéter.
Monaco a d'abord réalisé une première période de rêve, pour mener rapidement 2-0 sans concéder le moindre tir. Comme à l'aller, Manchester City a ensuite ressuscité et a bien failli briser les espoirs monégasques en réduisant le score à 2-1 (71e). Mais c'était sans compter sur la force mentale de l'ASM. A peine six minutes plus tard, Bakayoko offrait le but de la qualification d'un coup de tête rageur (77e, 3-1). "Je rêvais de marquer en Ligue des champions", a confié le héros monégasque à la fin de la rencontre. Son vœu a été exaucé.
Un collectif rôdé. Si la qualification en quarts de finale est un rêve pour cette équipe majoritairement composée de jeunes joueurs, elle ne doit rien au hasard. Depuis le début de la saison, l'AS Monaco a impressionné par son collectif parfaitement huilé. Symbole de cette maîtrise : la première période, mercredi soir, au cours de laquelle l'ASM a totalement dominé Manchester City. "Cette première mi-temps restera dans les annales. Monaco a été parfait, il n'y avait pas une seule fausse note", a analysé Raymond Domenech sur Europe 1.
Un avis partagé par Leonardo Jardim, pas peu fier de la performance de ses protégés. "Sur les deux matches, Monaco a joué plus que City. A l'aller, City a eu de la chance. Notre qualification est mérité", a estimé l'entraîneur portugais, interrogé après la rencontre. Difficile de le contredire…
Jardim a remporté son duel face à Guardiola. Le rôle joué par Leonardo Jardim doit d'ailleurs être salué à sa juste valeur. Le Portugais avait déjà été le grand artisan de la qualification face à Arsenal, il y a deux ans. Après avoir obtenu le "scalp" d'Arsène Wenger, le coach monégasque a cette fois accroché Pep Guardiola à son tableau de chasse.
Et ceci malgré les forfaits de deux de ses joueurs majeurs pour le match retour, l'attaquant Radamel Falcao et le défenseur central Kamil Glik. "Avant le match, sans Glik et Falcao, certains pensaient qu'on n'aurait aucune chance. Mais on a marqué trois buts, comme en Angleterre", s'est-il félicité. Cerise sur le gâteau : Jardim est devenu le premier entraîneur à éliminer une équipe entraînée par Pep Guardiola dès les huitièmes de finale de C1.
Mbappé, le facteur X. Pour battre Manchester City, l'AS Monaco a enfin pu compter sur un joueur hors du commun : Kylian Mbappé. A seulement 18 ans, l'attaquant formé au club a été un des grands artisans de la qualification avec un but à l'aller et un but au retour. Mercredi soir, Mbappé a d'abord perdu son duel face à Caballero (7e), avant de reprendre victorieusement un centre de Bernardo Silva… une minute plus tard (8e) !
Le jeune attaquant, qui a inscrit son onzième but lors des onze derniers matches toutes compétitions confondues, n'en finit plus de grandir à toute vitesse. "Voyez mes yeux, j'ai les yeux qui brillent. C'est vraiment incroyable, je savoure et j'espère que ce n'est que le début", a-t-il réagi après la rencontre. Monaco, aussi, prie pour que le meilleur de Mbappé soit à venir.
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