Lutte contre le trafic de migrants: le Sénégal et l'UE dégagent une enveloppe de 6 milliards de F Cfa
Le Sénégal et l'Union européenne (UE) ont procédé ce mercredi matin, à la signature d’un nouveau partenariat dans la lutte contre le trafic de migrants. Une enveloppe de près de 6 milliards de F Cfa a été injectée pour renforcer l’équipement et la formation des acteurs à travers le partenariat opérationnel conjoint qui vise à mettre en place un dispositif performant.
« 64 enquêtes, 23 filières de trafics migrants ont été démantelées. Ces enquêtes se sont traduites par l’interpellation de 220 personnes dont 71 déférées à la justice ». Tels sont les résultats enregistrés dans la lutte des trafiquants des migrants en 2019.
Pour mettre fin à ce fléau, le Sénégal à travers son ministère de l’Intérieur et l’Union européenne comptent nouer leurs forces pour corser la lutte à travers un partenariat conjoint. Pour ce faire, une enveloppe de près 6 milliards de F Cfa a été dégagée.
« C’est un programme important qui devrait renforcer le Sénégal et toute la chaîne. Ça concerne la police nationale, la gendarmerie nationale, la Douane, la Centif (Cellule nationale de traitement des informations financières du Sénégal), la justice pour que toute la chaîne soit prise en compte dans le cadre du trafic de migrants. On va accueillir plus de connaissances et nous allons mettre toutes les forces ensemble », a déclaré le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye.
Pour sa part, l’ambassadeur de l'Union européenne au Sénégal, Irène Mingasson, est d’avis les défis de la lutte contre le trafic de migrants dépasse les frontières.
« Ce qu’on nous venons de traiter avec le Sénégal, ce sont des défis dont la portée dépasse les frontières d’Etat individuel. Ce sont aussi des défis de portée régionale, à défis régionaux et des réponses régionales devraient être apportées », a avancé Mme Mingasson.
Pour limiter les dégâts, une politique d’offre d’opportunités d’emplois s’impose aux pays. Et, « pour cela, a jouté l’ambassadeur de l’UE au Sénégal, il faut bien sûr accompagner les politiques très résolues du Sénégal de création d’opportunités d’emplois, de formation, dans de nouvelles filières qu’elles soient industrielles, agricoles ».