MACKY SALL : LE DISCOURS DE LA CAPITULATION

12 - Mai - 2020

« La dignité, c’est l’harmonie entre le dire et le faire »

Dans une interview accordée à RFI et France 24, le vendredi 17 avril 2020, Macky Sall affirmait : « Avec les nouveaux cas communautaires, dans les quartiers populaires de Dakar, nous allons réajuster les horaires du couvre-feu, démarrer dès 18 h et finir vers 7 h du matin ».

Le 11 mai 2020, le champion du wakh wakheet (reniement), l’homme aux déclarations mensongères (c’est devenu une seconde nature chez lui), amorçait un virage à 180 degrés.

Humilié par le Khalife Général de Léona Niasse, qui, dans une vidéo virale a affirmé qu’il n’est pas un homme de wakh wakheet (allusion voilée aux volte-face permanents de Macky Sall) et qu’il ne bougerait pas d’un iota sur sa position (appel à la prière dans les mosquées), Macky SALL a fini par se soumettre à l’injonction du marabout.

Cédant presque sur tout, à la vitesse d’un TGV.

Macky Sall n’a ni parole, ni honneur. Ses convictions évoluent au gré du vent, et des circonstances du moment. Pour conserver le pouvoir, Il est prêt à tous les accommodements, tous les reniements, toutes les compromissions. Y compris à sacrifier la santé et la vie de dizaines de milliers de sénégalais.

La réouverture des lieux de culte est pire qu’une reculade : c’est la capitulation d’un homme irresponsable ; un amateur arrivé à la magistrature suprême, par effraction en 2012, qui n’aurait jamais dû présider aux destinées du Sénégal.

Le discours du 11 mai (une capitulation) prouve une chose : l’homme est faible et son pouvoir chancelant.

Pour terminer, nous reprendrons l’expression du Journaliste, Serigne Saliou GUEYE, du Témoin, qui, dans un article percutant, intitulé « Et le Président abdiqua » évoque « un pied de nez flanqué à la Cour suprême qui rejetait la requête du collectif pour le rapatriement de corps nos compatriotes décédés du Covid-19 à l’étranger ». L’humiliation de la justice sénégalaise est à son comble.

Paul Valery disait « quand l’état est faible, nous périssons ». Entre une justice couchée et un incompétent aux commandes du Sénégal, la République est à terre.

Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr

Nota bene :

L’arrêté du Ministre de l’intérieur « interdisait toutes les manifestations ou rassemblements de personnes dans les lieux ouverts ou clos ». Attendons de voir comment sera rédigé le nouvel arrêté (ce qui est valable pour les lieux de culte le sera t’il pour d’autres types de rassemblements) ?

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

01 - Janvier - 2025

MESSAGE A LA NATION : LE PRESIDENT FAYE FIXE POUR 2025 LA FIN DE TOUTE PRESENCE MILITAIRE ETRANGERE AU SENEGAL

Le président Bassirou Diompaye Faye a déclaré mardi que le Sénégal allait travailler sur une nouvelle doctrine de coopération impliquant la fin dès...

01 - Janvier - 2025

GOUVERNANCE : BASSIROU DIOMAYE FAYE ANNONCE QUATRE REFORMES, DONT LE VOTE DE LA LOI SUR L’ACCES A L’INFORMATION

Quatre lois seront examinées par les députés en 2025 en vue de la protection des lanceurs d’alerte, de la réforme de l’organe de lutte contre la corruption,...

01 - Janvier - 2025

L’INTEGRALITE DU DISCOURS A LA NATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, BASSIROU DIOMAYE FAYE, A LA VEILLE DU NOUVEL AN

Sénégalaises Sénégalais Hôtes étrangers qui vivez parmi nous, en cette terre africaine du Sénégal Ce dernier soir de l’année...

01 - Janvier - 2025

MEA CULPA SUR LA DISSOLUTION, POSSIBLES REFERENDUMS... CE QU'IL FAUT RETENIR DES VŒUX D'EMMANUEL MACRON POUR 2025

Emmanuel Macron s'est prêté pour la huitième fois à l'exercice des vœux présidentiels de la nouvelle année, mardi 31 décembre, dans l'espoir...

01 - Janvier - 2025

Bassirou Diomaye Faye : premiers pas, premières incertitudes (par Ibrahima Thiam)

Le 31 décembre, le président Bassirou Diomaye Faye a prononcé son premier discours à la nation. Un moment marquant, mais aussi un exercice où, comme souvent lors...