MEA CULPA SUR LA DISSOLUTION, POSSIBLES REFERENDUMS... CE QU'IL FAUT RETENIR DES VŒUX D'EMMANUEL MACRON POUR 2025
Emmanuel Macron s'est prêté pour la huitième fois à l'exercice des vœux présidentiels de la nouvelle année, mardi 31 décembre, dans l'espoir de tourner la page d'une année marquée par sa dissolution ratée, dans un climat d'instabilité politique. C'est la première fois que le chef de l’Etat s’exprimait depuis la nomination de son Premier ministre, François Bayrou. Voici ce que l'on peut retenir de sa prise de parole.
La dissolution "a produit plus d'instabilité que de sérénité"
Emmanuel Macron a fait clairement son mea culpa sur la dissolution de l'Assemblée nationale décidée en juin, reconnaissant qu'elle avait "apporté pour le moment davantage de divisions à l'Assemblée que de solutions pour les Français", et "produit plus d'instabilité que de sérénité".
"J'en prends toute ma part", a ajouté le président de la République, allant plus loin que son allocution début décembre, lors de laquelle il avait estimé que la dissolution n'avait "pas été comprise". Bien que fracturée, l'Assemblée actuelle représente selon lui "le pays dans sa diversité et donc aussi dans ses divisions", et est "pleinement légitime".
Il a ajouté que l'année qui s'ouvre devait être celle "du ressaisissement collectif" pour permettre "la stabilité". "Car nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre. L'année 2025 doit être une année d'action", a exhorté le chef de l'Etat à l'adresse du gouvernement tout juste formé de son allié François Bayrou, le quatrième Premier ministre de l'année, auquel il a aussi adressé ses "voeux".
Les Français seront appelés à "trancher" des "sujets déterminants" en 2025
C'est l'annonce à retenir de la soirée : Emmanuel Macron a fait savoir qu'il demanderait en 2025 aux Français de "trancher" des "sujets déterminants". Une manière de laisser entrevoir des référendums, maintes fois évoqués mais jamais organisés depuis son arrivée à l'Elysée en 2017, ou de nouvelles conventions citoyennes après celles sur la fin de vie ou le climat, ce qu'a confirmé l'Elysée à franceinfo peu après l'allocution.
Le chef de l'État a aussi promis de "veiller" à ce que la France "continue d'être attractive", "travaille et innove plus", continue de créer des emplois et "assure sa croissance en tenant ses finances", dans une forme de mise en garde au gouvernement qui doit présenter une nouvelle mouture du budget pour l'année qui s'ouvre.