Mali: des organisations africaines, l'ONU et l'UE appellent à la retenue
Dans un communiqué commun publié dans la nuit de dimanche à lundi, les représentants de l'Union africaine, de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'ONU et de l'UE au Mali se disent «très préoccupés» et «condamnent avec vigueur toute forme de violence comme moyen de règlement de crise». «Ils condamnent» aussi le recours à la force létale par les forces de sécurité, «et invitent toutes les parties prenantes à la retenue et leur demandent de toujours privilégier le dialogue». Ils notent que l'arrestation de chefs de file de la contestation fait obstacle à ce dialogue pourtant demandé par le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Les représentants au Mali des quatre organisations se disent «persuadés» que les conclusions d'une récente mission de bons offices de la Cédéao «posent les bases d'une solution appropriée». Cette mission avait évoqué la «nécessité» de mettre en place un «gouvernement consensuel d'union nationale». Elle prônait l'organisation de législatives partielles dans des circonscriptions dont la Cour constitutionnelle a invalidé les résultats après les élections de mars-avril. Cette invalidation passe pour un élément déclencheur primordial de l'escalade.
Avec Afp