Ousmane Sonko: ''Si je suis élu président du Sénégal je ne négocierai pas avec le Mdfc j'irai dans la brousse prendre mes oncles et mes papas, cela est un droit''
Ousmane Sonko candidat à l’élection présidentielle du 24 février au Sénégal a été auditionné par la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance ce mercredi vers 14h. il a indiqué, à l’occasion, qu’il ne négociera pas avec les indépendantistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), mais qu’il ira tout simplement les chercher dans la brousse et les faire revenir à la vie civile. La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance qui demande à tous les candidats de passer devant elle pour prendre un engagement pour la paix en cas d’élection à la tête du Sénégal.
‘’Si je suis élu président de la république du Sénégal, je vais chercher les oncles et papas qui sont dans la brousse, je vais les faire sortir et leur dire qu'il est temps qu'ils comprennent qu'ils faut sortir et travailler au développement de la Casamance. On ne négocie pas, on ne signe pas de paix avec ses pères et oncles, c'est un droit de les y obliger’’, a déclaré Ousmane Sonko demande à ce que l’on redéfinit ce conflit qui déchire la Casamance depuis plus de trente ans.
‘’Il faut redéfinir cette crise sénégalaise car elle ne concerne pas les Casamançais entre eux. L'impact de cette crise est grand sur notre économie. L’un des points de retard de notre économie se trouve dans cette crise. C'est certainement une crise africaine car elle impacte aussi les pays limitrophes (la Gambie et les deux Guinée). C’est une crise internationale. On est ici dans le cadre d'un pays mais le conflit impacte sur tout le Sénégal et d’autres pays de la sous-région’’, clame Sonko, selon qui, ses causes sont culturelle, économique et administratif.
‘’J’ai relevé trois causes : la première, il faut oser le dire, elle est culturelle. C’est parce qu’après l’indépendance, la Casamance n’avait pas été immédiatement été intégrée dans le reste du Sénégal. Sur le plan culturel. Il y a des spécificités culturelles très fortes en Casamance que vous ne trouverez pas dans le reste du Sénégal. Cela a pu donner l’impression qu'on était en face de deux peuples différents. Mais, l’histoire a évolué très vite, depuis que les populations migrent de part et d’autre du Sénégal, cela a fait tomber les barrières. Les autorités de l’administration qui débarquaient ici avaient des comportements de la même manière que le colon le faisait, cela n'existe plus. Et le développement économique qui est l'autre nom de la paix, on a pas assez développé la Casamance. Et c'est là que nous voulons agir’’, confie t-il.
Avant lui Ndèye Marie Thiam présidente de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance a expliqué qu’elle et son groupe sont des citoyennes éprises de paix. Raison pour laque elles voulaient connaitre le programme sur la paix en Casamance du candidat Sonko,
Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)