Racisme : des cris de singe contre Koulibaly, Naples voulait interrompre le match
ITALIE - SÉNÉGAL - RACISME
Racisme : des cris de singe contre Koulibaly, Naples voulait interrompre le match
JEUDI 27 DÉCEMBRE 2018 / PAR LA RÉDACTION
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Alors que son défenseur Kalidou Koulibaly était ciblé par des cris de singe lors du match contre l’Inter Milan (0-1) mercredi, le staff de Naples a demandé l’interruption du match à trois reprises . En vain… et le Sénégalais a fini par perdre ses nerfs et être expulsé…
Pas de trêve pour la bêtise, le mépris et l’ignorance, même en cette période de fêtes… Déjà confronté à des problèmes de racisme par le passé, l’international sénégalais Kalidou Koulibaly en a encore fait l’amère expérience mercredi soir lors du choc de la 18e journée de Serie A entre Naples et l’Inter Milan (0-1). Le défenseur central du Napoli a été ciblé par des cris de singe lancés par une partie du public du stade Giuseppe Meazza et les plaintes des Partenopei qui ont réclamé l’arrêt du match à plusieurs reprises n’y ont rien changé puisque l’arbitre Paolo Silvio Mazzoleni a refusé d’accéder à leur requête…
"On a demandé trois fois la suspension du match et il y a eu trois annonces. Mais le match a continué", a déploré l’entraîneur napolitain Carlo Ancelotti sur la chaîne Sky. Dans un tel contexte, pas étonnant que Koulibaly ait fini par perdre ses nerfs et par être exclu après avoir reçu deux cartons jaunes coup sur coup, d’abord pour une faute sur Matteo Politano (80e), puis pour avoir ironiquement applaudi l’arbitre (81e).
Un laxisme récurrent en Italie
"Le joueur était nerveux, son état d’esprit n’était pas des meilleurs. C’est un joueur très correct et très professionnel. Ce n’est pas son genre, mais il y a eu ces cris tout le match. Cela ressemble à une excuse, mais le joueur était agité, nerveux. Ce n’est pas bon, ni pour nous, ni pour le football italien", a tenu à souligner Ancelotti qui a taclé le comportement de l’arbitre et des instances italiennes, souvent accusées de faire preuve de laxisme en matière de racisme.
"La solution existe. Il faut interrompre le match. Il faut juste savoir quand, à partir de combien d’annonces. Et si on ne sait pas, alors la prochaine fois, c’est nous qui nous arrêterons", a menacé le technicien italien. En février 2016, l’arbitre avait décidé d’interrompre durant quelques minutes le match Lazio-Naples (0-2) lorsque le Lion de la Teranga avait déjà été visé par des cris similaires. Cette fois, l’officiel n’a pas eu ce courage…