Régularisation et réajustement des conditions d’examens 2024-2024 : l’Etat, en opération sauvetage !
Les nouvelles autorités du Sénégal n’entendent pas laisser l’école sénégalaise s’embourber davantage dans les impairs et autres dysfonctionnements qui risquaient de plomber l’organisation régulière des examens et concours pour cette année scolaire 2023-2024. Après avoir défini une batterie de mesures pour une bonne préparation de la fin d’année scolaire, le régime de Bassirou Diomaye Faye a décidé ainsi de reporter l’examen du CFEE et l’Entrée en sixième, initialement programmés au lendemain de la fête de la Tabaski, et de donner instructions à l’administration décentralisée et aux exécutifs locaux (gouverneurs, préfets et maires) de délivrer des certificats de non inscription aux élèves non déclarés, particulièrement ceux en classes de CM2 et de Terminale, recensés par les Inspections de l’Education et de la Formation (LEF). Un vieux serpent de mer de l’école sénégalaise.
Le gouvernement piloté par le Premier ministre Ousmane Sonko s’investit à prendre à bras-le corps la question de la régularisation et du réajustement des conditions d’examens 2023-2024 dans l’école sénégalaise. Aussi est-il allé encore plus loin dans la volonté de redressement des gaps qui risquaient de plomber la fin de la présente année scolaire, après la batterie de mesures annoncées lors du Conseil interministériel du 18 mai dernier. Et c’est dans ce cadre que le nouveau régime a décidé tout d’abord de reporter au 25 et 26 juin l’examen du CFEE (Certificat de fin d’études élémentaires) et le concours de l’Entrée en sixième au Sénégal.
Dans un communiqué partagé en fin de semaine, la direction des examens et des concours du ministère de l’Éducation du Sénégal, dirigé par le ministre Mamba Guirassy, annonçait en effet le report de toutes les épreuves susmentionnées. Une volonté que le Directeur des Examens et Concours, les Inspecteurs d’Académie et les Inspecteurs de l’Education et de la Formation étaient chacun chargés de l’exécution. Précédemment prévus pour les jeudi 20 et vendredi 21 juin 2024, l’examen du CFEE et le concours d’entrée en classe de Sixième avaient fini, par leur programmation aux dites dates, de créer moult frustrations et difficultés chez les acteurs de l’école en raison de la concomitance avec la fête de la Tabaski. Un évènement-clé de l’agenda social et religieux qui «dispersait» toujours les citoyens sénégalais à travers les 14 régions du pays.
Pour des conditions idoines d’une organisation sans exclusive des examens et concours, le gouvernement s’est aussi engagé de manière dynamique dans la régularisation des élèves sans acte d’état civil. Dans un communiqué signé le même jour que le report du CFEE et de l’Entrée en sixième, plus précisément le vendredi 24 mai 2024, le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et du développement des territoires a invité à l’application diligente de la directive du Premier ministre sur la question. En effet, ce dernier, lors du Conseil interministériel sur la préparation des examens et concours pour l’année scolaire 2023-2024, tenu le samedi 18 mai dernier, avait instruit les acteurs de l’état civil à permettre la régularisation des élèves non déclarés. Par lettre circulaire datée du 24 mai 2024, le ministre de l’Urbanisme, des collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires du Sénégal a donné instructions, dans la foulée, aux maires et gouverneurs de région à délivrer des certificats de non inscription aux élèves non déclarés à l’état civil, notamment ceux des classes de CM2 et de Terminale, identifiés par l’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de leur ressort. Le département ministériel dirigé par Moussa Balla Fofana assurait de même que ses services allaient appuyer les états civils en registres de naissance pour les besoins de la transcription des jugements d’autorisation d’inscription ultérieurement délivrés aux élèves par les juridictions compétentes. Une manière qui montre, sans nul doute, que le nouveau régime, ne compte pas laisser l’école prospérer dans ses sempiternelles équations et récurrents blocages.
Pour rappel, lors du Conseil interministériel sur la préparation des examens et concours pour l’année scolaire 2023-2024, tenu le samedi 18 mai dernier, à la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio, le Premier Ministre Ousmane Sonko et cie avaient annoncé 19 mesures pour une bonne maitrise du calendrier des examens en cette fin d’année scolaire. Des dispositions qui allaient de la mobilisation des ressources financières nécessaires pour la prise en charge correcte des besoins d’organisation des examens et concours, au convoyage, à la sécurisation des épreuves et des centres d’examens et autre mise en état et la propreté des centres d’examen. Il était également question de mettre en place un dispositif de recueil d’identité des élèves inscrits à l’examen du CFEE et ne disposant pas de pièces d’état civil, aux fins de constituer une base de données à exploiter en vue de corriger cette situation qui empêchait, chaque année, moult apprenants à se présenter aux examens et concours.