REVUE DE PRESSE : LA POLITIQUE ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE
Politique, gouvernance, lutte contre la pandémie de Covid-19 et faits divers alimentent l’édition de ce jour des quotidiens parvenus à l’APS.
Sud Quotidien relève "le jeu double du pouvoir", concernant l’organisation des élections au Sénégal.
"La nouvelle polémique" relative au choix du cabinet chargé d’auditer le fichier électoral fait croire à certains "acteurs" du jeu politique qu’il y a, quelque part, une "main cachée et insidieuse du président Macky Sall", qui régente "la gouvernance (…) électorale" au Sénégal.
Le Témoin Quotidien affirme que Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar, "perd du terrain" dans son bastion électoral, le quartier de Grand-Yoff. "Le socialiste Khalifa Sall n’a plus le vent en poupe. Même dans sa base à Grand-Yoff, le leader de Taxawu Senegaal n’emballe plus", dit avoir constaté le même journal.
Pour rappel, aux dernières élections locales, Khalifa Sall avait battu Aminata Touré (Premier ministre de l’époque) à Grand-Yoff et s’était faire élire maire de Dakar, avant d’être emprisonné pour détournement de deniers publics et libéré par grâce présidentielle.
Les quotidiens ont également relayé la querelle par médias interposés entre l’actuel directeur général de la société nationale de transport Dakar Dem Dikk (DDD), le magistrat Oumar Boun Khatab Sylla, et son prédécesseur, l’avocat Moussa Diop.
"Une pile de documents en main, Me Moussa Diop s’est défendu avec vigueur, face à la presse, à la suite des accusations de mauvaise gestion et de népotisme portées à son encontre par son successeur à la direction de Dakar Dem Dikk", rapporte Vox Populi.
Cette publication, comme d’autres, a relayé les propos de l’avocat, selon lequel son successeur se serait payé une voiture avec 85 millions de francs CFA provenant de fonds publics. Entre autres accusations.
Le différend qui oppose Me Diop à M. Sylla est, selon Lii Quotidien, le "symbole de la mal gouvernance sénégalaise".
"Dakar Dem Dikk est à l’image de ce qui se passe dans nos sociétés publiques. Une bande de privilégiés accapare les moyens mis à la disposition de tous les Sénégalais. C’est connu de tout le monde, mais on laisse faire", commente Lii Quotidien.
"Me Moussa Diop a décidé [d’ester en] justice", rapporte WalfQuotidien, qui relaye, comme d’autres journaux, les accusations de népotisme dirigées contre M. Sylla.
"Vengeance et rancune"
Concernant la lutte contre la pandémie de Covid-19, on apprend de L’As que "la piste chinoise se précise au Sénégal".
En clair, le Sénégal va recevoir de l’Empire du Milieu 200.000 doses de vaccin contre le Covid-19. Une information émanant du ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, selon L’As.
"Vaccins contre le Covid-19 : l’Etat en doses chinoises", écrit Le Quotidien, précisant que les vaccins seront fournis par la société chinoise Sinopharma.
"Le président de la République et les leaders d’opinion devront (…) donner l’exemple, comme l’ont fait la reine d’Angleterre et le pape" François, en se faisant vacciner, ajoute le même journal.
"Si le vaccin arrive, je me ferai vacciner et je ferai vacciner ma vieille mère. On ne perd rien avec le vaccin, mais on peut tout perdre sans le vaccin", commente un chroniqueur du journal Le Quotidien, pour, semble-t-il, dissiper la crainte que suscitent les vaccins contre le coronavirus.
"Dakar joue à fond la carte de la prudence" et attend de "disposer des éléments scientifiques" des vaccins attendus de la Chine, affirme Source A.
Le hic, ajoute-t-il, c’est que "les Chinois refusent de partager leurs données relatives aux essais" effectués en vue de la vaccination contre le Covid-19.
Le Soleil consacre un dossier à la transformation des produits céréaliers et fruitiers, une filière "en plein boom, malgré les écueils".
Dans ce secteur d’activité, "l’éclosion des entreprises est plombée par [le difficile] accès à la matière première et la cherté de l’emballage", constate le journal.
Les quotidiens continuent de raconter les ennuis du patron d’une célèbre école d’enseignement supérieur, accusé du détournement d’une mineure et d’actes de pédophilie sur une collaboratrice n’ayant pas atteint la majorité légale.
Cette fois-ci, c’est l’épouse du chef d’établissement qui est poursuivie pour escroquerie, faux et usage de faux à l’encontre de son conjoint, selon le quotidien Kritik’.
"Au moment où il purgeait une peine de prison pour des affaires de mœurs, le patron de [l’établissement en question] a été spolié, ses comptes vidés. Des montants importants ont été dilapidés (…) par son ex-femme", rapporte le même journal.
Selon le quotidien EnQuête, le préjudice subi est évalué à "près d’un milliard" de francs CFA dont une partie estimée à "plus de 100 millions" aurait été utilisée pour les "vacances" de l’ex-épouse et de sa famille.
C’est d’une "sombre affaire de vengeance et de rancune" qu’il s’agit, ajoute la même publication, selon laquelle la femme aurait tenté, avec des complicités, de s’approprier un immeuble d’une valeur de 140 millions de francs CFA appartenant à son ex-époux. Elle a été arrêtée mardi, puis déférée au parquet, selon EnQuête.
L’Observateur et Tribune commentent l’affaire dite de la "Piscine Party" : des filles arrêtées aux Almadies, à Dakar, ont été relâchées parce que l’une d’entre elles a été infectée par le Covid-19.
"Quarante-sept des participants à cette fête géante, arrêtés pour violation de l’arrêté ministériel portant interdiction des rassemblements, ont été déférés (…) devant le parquet" avant d’être "mis en quarantaine à l’hôpital" en raison de la contamination de l’un d’eux, rapporte L’Observateur.
C’est encore plus inquiétant que cela, car, selon Tribune, car quatre parmi les fêtards ont contracté le Covid-19.