REVUE DE PRESSE : LE DÉCÈS D’HISSEIN HABRÉ EN EXERGUE

25 - Août - 2021

La presse quotidienne a surtout mis en exergue le décès, mardi, à Dakar, de l’ancien président tchadien, Hissein Habré, condamné en appel en 2017 pour les exactions perpétrées durant son règne entre 1982 et 1990 par un tribunal spécial.

‘’La reddition du guerrier Toubou’’, titre Le Soleil. Le quotidien national précise que M. Habré a rendu l’âme à l’hôpital Principal où il avait été ‘’interné après avoir été contaminé au coronavirus’’.

Le journal relève que l’ancien président tchadien ‘’n’a pas été contaminé au Covid-19 en prison’’. Il rappelle que c’est le 11 août dernier qu’à la demande de sa famille, il a été ‘’admis dans une clinique privée de Dakar pour des soins’’.

Le Soleil évoque le ‘’parcours tumultueux’’ d’un homme qui fut étudiant révolutionnaire, chef de rébellion au nord, puis Président de la République.

Le Témoin Quotidien parle d’une ‘’onde de choc après la mort de Habré’’. Selon le journal, les ‘’conséquences ont été ressenties jusqu’à Ndjaména où le Gouvernement s’est incliné devant sa mémoire’’.

Le quotidien Enquête estime que ‘’les circonstances de cette disparition restent troubles et son héritage est sujet à beaucoup d’inquiétudes’’.

S’il ‘’n’était pas le plus aimé des Tchadiens, son décès ‘’n’a certainement pas été accueilli comme une bonne nouvelle’’, remarque le journal selon qui sa mort suscite ‘’beaucoup de questions’’.

A son tour, Vox Populi évoque ‘’la fin d’une vie de combats’’. Selon le journal, ‘’Habré est de la race de chef d’Etat qui ont refusé de se courber devant les Occidentaux. Il rappelle Thomas Sankara, Nkuame Nkrumah, Gamal Abdel Nasser, Nelson Mandela, etc. Il a défendu son peuple au prix de sa vie et de sa liberté. C’est un symbole de résistance africaine’’.

D’après ce quotidien, ‘’le Président Habré reposera en terre sénégalaise’’.

A ce sujet, Kritik’ écrit que ‘’la tension est vive même à Ndjaména où sa famille naturelle, sa première femme et des membres de son entourage ethnique sont pour un retour de l’ex-Président tchadien au pays’’. Mais, le journal assure que ‘’c’est à Dakar que la prière mortuaire sera effectuée, aujourd’hui, pour un digne repos de Hissène Habré’’.

Dans le même sillage, L’Info signale que ‘’le Tchad ne lui rendra aucun hommage officiel, en raison de ses condamnations et par respect pour ses victimes’’.

Le journal rappelle que ‘’des organisations de la société civile sénégalaise dont Africa Jom Center d’Alioune Tine, la Raddho de Sadikh Niasse, entre autres, avaient alerté sur son état de santé fragile, les risques encourus de chopper le virus de la Covid-19 dans les geôles du Cap Manuel et avaient même demandé sa libération pour des raisons humanitaires’’.

Sud Quotidien revient sur ‘’le parcours de celui que certains appelaient le guérillero grâce à la lutte de libération victorieuse qu’il a menée’’.

Le journal rappelle que M. Habré, qui a accédé au pouvoir après avoir renversé Goukouni Oueddi, est ‘’soupçonné d’être responsable de la mort de presque 40 000 personnes à cause d’exactions commises lors de son magistère’’.

Renversé à son tour par Idrissa Déby en décembre 1990, il est reconnu coupable de crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvements et condamné le 30 mai 2016 à la prison à perpétuité, une peine confirmée en appel le 27 avril 2017, poursuit Sud Quotidien.

Selon Le Mandat, ‘’comme une horloge qui tourne, l’histoire de Hissène Habré s’est arrêtée hier matin dans la capitale sénégalaise, à l’âge de 79 ans’’. Rappelant qu’après avoir trouvé refuge au Sénégal depuis 1990, il vivait à Ouakam, un quartier de Dakar, le journal note qu’il s’était fait ‘’une nouvelle histoire loin des embrouilles dans le champ politique et le crépitement des balles’’. Et le journal de se demander s’il était ange ou démon.

Sur un tout autre plan, Enquête alerte sur la faible disponibilité du sang dans les hôpitaux. ‘’Selon le journal, ‘’la pandémie du coronavirus fait fuir les donneurs de sang’’.

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