SONKO-ADJI SARR : L’AVENIR DU SENEGAL ENTRE LES MAINS DU JUGE ISSA NDIAYE
Malgré les entorses notoires dans la procédure, l’absence de preuve matérielle ; malgré des indices irréfutables sur l’existence d’un complot, le dossier Sonko-Adji Sarr a atterri à la chambre criminelle, donnant lieu, mardi 23 mai, à un procès que bon nombre de Sénégalais ont qualifié de pornographique. Mais disons-le sans circonlocution, le dossier étant vide, on ne voit pas sur quelles bases juridiques le juge Issa Ndiaye pourrait se fonder pour condamner Ousmane Sonko. Mieux, l’opinion nationale, dans son écrasante majorité est convaincue que le leader de Pastef est blanc comme neige dans cette sordide affaire cousue de fil blanc. Sa conviction est d’autant plus forte que la plaignante n’a pas été capable de produire une seule preuve pouvant enfoncer Ousmane Sonko. Bon nombre de Sénégalais, qui estiment également, et à juste raison, que ce dossier n’aurait pas dû sortir des locaux de la gendarmerie, sont convaincus que, dans cette affaire, l’exécutif instrumentalise la justice pour écarter Ousmane Sonko, l’homme politique le plus populaire au Sénégal, de la présidentielle de 2024.
Et c’est bien là que le mariage de raison entre la justice et l’exécutif fait courir un énorme risque au Sénégal. Il a installé le chaos à nos portes et nous faisons semblant de ne rien voir ! Alors qu’à l’état actuel de la situation, c’est un euphémisme, il ne manque qu’une petite étincelle pour brûler le pays. Le bon sens voudrait donc que le président de la République prenne une décision de sagesse pour apaiser la tension. Mais voilà, entouré de laudateurs « sans foi ni loi », il se laisse convaincre que par la répression, il réussira à réduire les nombreux militants et sympathisants de Sonko au silence. Quelle monumentale erreur stratégique ! On ne gagne jamais une guerre contre son propre peuple, est-on tenté de lui rappeler.
C’est dans ce contexte que la justice suisse a acquitté le prédicateur Tariq Ramadan, mercredi 24 mai, également dans un procès pour viol. Le tribunal estime que la plaignante n’a pas produit de preuve pour appuyer son accusation. Dans le procès Ousmane Sonko-Adji Sarr, on peut aussi, sur la base de cette « jurisprudence », nourrir l’espoir que le leader de Pastef ne sera pas condamné puisque la plaignante, comme souligné plus haut, n’a versé aucune preuve dans le dossier.
Le juge Issa Sall a, entre ses mains, une boite d’allumettes. Si le Sénégal brûle, il en portera l’entière responsabilité car on ne rend pas la justice au nom d’un président de la République. On rend la justice au nom du peuple souverain. Et ce peuple, a-t-on dit, est convaincu, du moins dans son écrasante majorité, que Ousmane Sonko n’est coupable d’aucun viol. Alors malgré l’énorme pression de l’exécutif, on ne peut résister à l’envie de rappeler cette citation de Kéba Mbaye au magistrat Issa Ndiaye : « Jugez comme vous aimerez être jugé le jour du jugement dernier. » Et vous sauverez le pays d’une crise aux conséquences incalculables.
Cheikh Sidou SYLLA
Alors soyons sérieux Docteur Sylla ,l'avenir de toute une nation ne peut pas dépendre d'un procès entre deux citoyens ordinaire.La justice ira à son terme et Sonko assumera les conséquences de ses divagations indignes d'un futur chef d'état.
Personne a dit à Ousmane Sonko d'aller se denuder dans un salon de massage !