"Vous allez moins contrôler un couple de septuagénaires" : comment des seniors sont devenus dealers en France

25 - Décembre - 2024

Il est 13h30, dimanche 22 décembre. Les forces de l'ordre surveillent une voiture à Toulon (Var). Selon un renseignement, elle serait liée à un trafic de drogue. Deux septuagénaires sont arrêtés : Monique, 75 ans, et son époux, Robert, 78 ans. Dans le véhicule, quelques provisions. Mais dans les boîtes de chips et de céréales, se trouvent du cannabis et de la cocaïne.

Chez la fille du couple, où ce dernier séjourne, les policiers font une nouvelle découverte. Au total, près de 800 grammes de résine de cannabis, 80 grammes de cocaïne et 1000 euros sont découverts, mais aussi du matériel de conditionnement et un cahier de comptabilité.

"À cet âge-là, ils vendaient de la drogue ?", s'interroge, stupéfaite, une passante dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article. "Rien ne m'étonne en ce moment", poursuit un homme.

Lire aussi
Lire aussi

Clermont-Ferrand : démantèlement d'un vaste trafic de médicaments à base de prégabaline, la "drogue du pauvre"

Face aux enquêteurs, Monique raconte : dans un bar, il y a quelques semaines, un homme l'accoste, explique-t-elle. Il lui propose de vendre des stupéfiants via le réseau social Snapchat, ce qu'elle accepte. Le couple effectue une dizaine de ventes et de livraisons en quelques semaines, dont certaines avec l'aide de leur fille.

"Ça se généralise d'avoir des profils totalement atypiques qui s'adonnent à cette pratique. Les trafiquants se disent qu'en mettant un couple de jeunes, ou alors deux filles de 20 ans, un couple de septuagénaires... Au niveau du contrôle, vous allez moins contrôler un couple de septuagénaires qui revient de vacances ou qui va acheter son pain, plutôt qu'un jeune, peut-être originaire des cités, ou autre", explique Julien Ventre, secrétaire départemental du syndicat de police Unité dans le Var.

Mardi soir, le couple et leur fille sont sortis de garde à vue. Les trois interpellés ont plaidé coupable face aux enquêteurs et seront jugés le 13 février prochain. Ils risquent jusqu'à 10 ans de prison.

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

26 - Septembre - 2022

CATASTROPHE DU JOOLA: VINGT ANS APRÈS LES DOULEURS SONT TOUJOURS VIVACES AU SEIN DES FAMILLES DES VICTIMES

En ce lundi 26 septembre 2022, cela vingt ans jour pour jour, depuis que s'est produite la catastrophe du bateau le Joola qui faisait la navette entre Dakar et Ziguinchor. Ce naufrage qui est la...

26 - Septembre - 2022

BOUBACAR BÂ PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION DES FAMILLES DES VICTIMES DU JOOLA: ''ABANDONNER NOS PAPAS ET MAMANS DANS L’EAU EST UNE SOLUTION INADAPTÉE AU PAYS DE LA DIPLOMATIE HUMAINE''

Comme d'habitude, depuis qu'est survenue la catastrophe, il y a vingt ans, le port de Ziguinchor a été le point de mirede la commémoration du vingtième anniversaire du...

23 - Septembre - 2022

Covid-19 en France : la reprise des contaminations s'accélère

Les contaminations au Covid-19 ont accéléré ces derniers jours en France après une reprise entamée début septembre, mais avec des conséquences...

23 - Septembre - 2022

SENEGAL : LE NAUFRAGE OUBLIE DU "JOOLA", UN DEUIL IMPOSSIBLE

Le bilan de ce naufrage terrible est bien plus lourd que celui du "Titanic". Le 26 septembre 2002, la catastrophe du "Joola" faisait au moins 1 800 morts. Le ferry assurait la liaison entre la...

22 - Septembre - 2022

CONDAMNATION DE BARTHELEMY DIAS : LA DOUBLE JURISPRUDENCE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL N° 2/E/2019 ET 3/E/2019 NEUTRALISE L’EXECUTION DE L’ARRET DE LA COUR D’APPEL JUSQU’A LA DECISION DE LA COUR SUPREME (PAR SEYBANI SOUGOU)

C’est un principe connu par les tous les juristes du monde : une condamnation est définitive lorsque toutes les voies de recours sont épuisées et qu’il...