"XENOPHOBIE ET NEGROPHOBIE EN MAURITANIE" : BIRAHIM CAMARA DENONCE LE SILENCE DES PAYS LIMITROPHES

27 - Mars - 2025

La passivité , le silence , le mutisme des autorités et de la presse sénégalaise , malienne et guinéenne face à une Mauritanie xénophobe et négrophobe sont-ils synonymes de complicité ou d’impuissance ?

Tout porte à le croire car les ressortissants de ces pays sont traqués, arrêtés, emprisonnés et expulsés dans des conditions inhumaines par les autorités baassistes mauritaniennes convaincues de la supériorité des maures sur les negro-africains . Pendant que les haratines , les soninkés de Guidimakha et de Hayré sont épargnés, les peulhs , les bambaras et les wolofs sont traités comme des bêtes de somme .

Ce remake des événements de 1989 , à suffisance , confirme que les soninkes du Guidimakha et du Walo mauritanien formeraient le bras armé d’un régime qui pourtant leur refuse tout droit à la citoyenneté .

Au lieu de s’opposer et d’exiger de ce régime ségrégationniste le strict respect et le plein exercice de leurs droits et libertés , les populations de Aaré , de Assaré, de Diaguily , de Wompou , de Koumbou , de Toulely , de Kingui et d’ailleurs ne préfèraient-elles pas le mors dans la bouche des guinéens
( peuls) , des Sénégalais ( wolofs ) et des maliens ( bambaras) ?

Leur participation au traitement barbare , à la négation même de la nature humaine , à la confiscation des biens et à l’expulsion des étrangers révèle une complicité inacceptable qui met en péril les liens familiaux, sociaux , culturels et cultuels de part et d’autre des trois frontières Mali - Mauritanie - Sénégal .

Le face à face historique, fraternel et pacifique des villages de Diaguily , Wompou , Koumbou, Senghé, Loboudou et Toulely en Mauritanie et de Kounghany , Dembancane, Yerouma, Lobaly ,Waoundé et Goumal au Sénégal pourrait encore vaciller avec cette déportation massive des peulhs , des bambaras et des wolofs planifiée et programmée par les autorités mauritaniennes.

Les collaborateurs sous le manteau de Maurice Papon les plus en vue seraient ceux qui , pourtant , au nom des droits humains et des libertés fondamentales , combattraient " l’esclavage par ascendance " dans les villages du Guidimakha et du Haïre mauritaniens . Ils seraient très actifs et nombreux dans la délation et la dénonciation calomnieuse voire diffamatoire pour plaire aux maures qui les maintiennent dans les fers de l’esclavage .

L'accès à la tente interdit aux élus , aux chefs des villages et aux populations noires de Guidimakha , lors de la dernière visite présidentielle , n’illustre -t-il pas les soubassements racistes du régime et du système mauritaniens qui divisent les negro-africains pour régner ?

En effet ce qui se passe en Mauritanie , de Nouadhibou à Nouakchott , est hallucinant dans une république qui se déclare islamique : la haine de l’autre contrairement aux valeurs prêchées par le Saint Coran dont l’hospitalité , la solidarité , la tolérance et surtout le respect de l’étranger .

Il faut éviter toute reproduction du syndrome de 1989 , encore frais dans les mémoires , au cours duquel les wolofs et les hal pulaar firent les frais du baassisme théorisé et mis en application par le président Ould Taya .

L’équilibre de la sous-région pourrait voler en mille éclats si les présidents Bassirou Diomaye Faye du Sénégal et Assimi Goïta du Mali continuent à fermer les yeux sur un drame orchestré par la minorité maure accrochée aux pouvoirs civils , militaires et politiques .

Ce , en violation des conventions internationales qui régissent les inaliénables droits humains.

Birahim Camara
Secrétaire Général
Groupe Équité et Démocratie

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

19 - Mars - 2025

55 000 enfants sans état civil recensés en Casamance : Le gouvernement lance un plan d’urgence

En Casamance, des milliers d’enfants grandissent sans existence légale, faute d’un acte de naissance. Ce fléau administratif, qui touche particulièrement les...

19 - Mars - 2025

Tribunal de Dakar : 6 mois de prison, dont 3 mois ferme, requis contre l’activiste Ardo Gningue, verdict attendu mercredi prochain

L’activiste Ardo Gningue, poursuivi pour discours contraire aux bonnes mœurs, a comparu ce mercredi 19 mars 2025 devant le tribunal de grande instance hors classe de Dakar....

19 - Mars - 2025

Guerre dans la bande de Gaza : 970 morts recensés depuis la reprise des frappes israéliennes

Le ministère de la Santé gazaoui, administré par le Hamas, a publié mercredi 19 mars un nouveau bilan de la guerre avec Israël, faisant apparaître 970 morts...

18 - Mars - 2025

Première vague de migration circulaire : 17 ouvriers agricoles sénégalais débarquent en Espagne

Le Sénégal a envoyé un premier groupe de 17 ouvriers agricoles en Espagne, dans le cadre du programme de migration circulaire entre les deux pays. Ce programme,...

18 - Mars - 2025

Migration clandestine : Lassana Sarr accusé d’implication dans un réseau criminel

Le maire de Dionwar, Lassana Sarr, et six autres suspects seront déférés ce mardi au Pool judiciaire financier de Dakar (PJF). Ils sont poursuivis pour association de...