Affaire des 312 Policiers Volontaires : Ousmane Sonko révèle que certains ne savent ni lire ni écrire
Macky Sall, ancien président de la République, avait pris l’engagement, à la suite des violentes émeutes de mars 2021, de recruter massivement des volontaires dans la police et la gendarmerie.
Le mardi dernier, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a officialisé la fin de contrat de la première cohorte des Policiers Adjoints Volontaires (PAV) de la 7e génération, composée de 312 éléments. Ce lundi, devant les députés, le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu à lever toute équivoque. Rejetant l’hypothèse d’une purge politique, il a précisé que ces mesures relèvent exclusivement de la hiérarchie policière.
« La décision de libérer ces policiers a été prise par la hiérarchie policière elle-même », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « C’est cette hiérarchie qui a proposé la radiation de certains éléments ne répondant pas aux exigences du métier. »
Selon lui, certains dysfonctionnements observés au sein des effectifs trouvent leur origine dans des recrutements effectués sur des bases politiques, au détriment de critères professionnels rigoureux. « Résultat : certains agents manquent cruellement de qualification », a-t-il déploré.
Le recrutement massif de ces volontaires avait, dès le départ, suscité une vive polémique. L’opposition, notamment le parti PASTEF dirigé par Ousmane Sonko, dénonçait ce programme comme une « manœuvre de l’Alliance pour la République (APR) pour caser des gros bras », sous couvert de renforcement des effectifs. Le camp présidentiel, de son côté, justifiait l’initiative par la volonté de renforcer les forces de défense et de sécurité (FDS) face aux nombreux défis sécuritaires du pays.
« Parmi ces policiers, certains ne savent ni lire ni écrire. Ils n'ont aucun niveau d’études et présentent d’autres lacunes. Comment peut-on intégrer de tels profils dans la police ? », s’est interrogé Ousmane Sonko, qui dénonce l'utilisation de ce dossier par certains opposants.