La Cour suprême suspend le transfert de la pharmacie "Nation": l'épouse de l'ancien ministre Baldé momentanément déboutée
Dans la guerre juridique opposant la pharmacie « Nation » à la pharmacie « Dakaroise », Mme Aïcha Goundiam Mbodji, propriétaire de cette dernière, vient de rapporter une bataille importante ! En effet, la Cour suprême a pris une décision courageuse, jeudi, pour suspendre le transfert de la pharmacie « Nation » appartenant à Mme Aminata Gassama Baldé, qui n’est autre que l’épouse de l’ancien ministre Abdoulaye Baldé, sur le site abritant depuis des décennies la pharmacie « Dakaroise » appartenant à Mme Aïcha Goundiam Mbodj.
Rappelons-le, Mme Baldé voulait faire un forcing sur la base d’un arrêté de « complaisance » du ministre de la Santé pour transférer sa pharmacie « Nation » à la Place de l’Indépendance alors que le site revient de droit à Mme Aïcha Goundiam Mbodji titulaire de la « Dakaroise ». Soutenue par le syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, Mme Mbodji avait déposé une requête auprès de la Cour Suprême pour demander la suspension de l’Arrêté portant autorisation de transfert de la pharmacie « Nation » sur « son » site. Chose faite ! Car les juges de la Cour Suprême ont fait droit à sa requête en torpillant les manœuvres souterraines de Mme Aminata Gassama Baldé de la pharmacie « Nation ».
« Le Témoin » quotidien est convaincu qu’il y avait urgence et un doute sérieux quant à la légalité dudit arrêté ministériel. En tout cas, ceux qui disaient que les magistrats ne sont pas indépendants ont tout faux ! Car, il existe toujours des juges intègres et indépendants qui tranchent de façon juste et équitable malgré le statut social et le rang suprême de l’une des parties. Avec cette décision, c’est non seulement le ministre de la Santé mais aussi le Directeur de la Pharmacie et du Médicament et le président du conseil d’administration de l’Ipres qui sont désavoués.
On espère qu’on va enfin laisser la brave Mme Aïcha Goundiam Mbodj reprendre le site que son officine a toujours occupé avant d’être contrainte de déménager « provisoirement » pour cause de travaux. Un site qu’on a voulu lui reprendre de force pour le donner à Mme Baldé , rapporte Le Témoin.