La stratégie de Samuel Sarr face à la justice pour échapper à la prison
Samuel Sarr, directeur général de West African Energy (WAE) et ancien ministre de l’Énergie, a vu son audition par le juge du deuxième cabinet, prévue ce mercredi 27 novembre, une nouvelle fois reportée. Après deux retours de parquet, il pourrait finalement être entendu ce jeudi 28 novembre.
Selon le journal Les Échos, ces reports s’expliquent par une recherche active de solution de la part de Samuel Sarr, qui souhaite éviter la prison. « Il a obtenu l’accord du juge pour repousser la première audition à aujourd’hui [jeudi] », rapporte le quotidien, sans préciser la nature exacte de cette solution.
Les enjeux vont bien au-delà de son sort personnel. Toujours selon Les Échos, un éventuel emprisonnement de Samuel Sarr pourrait compromettre l’achèvement de la centrale à gaz que WAE réalise, un projet déjà finalisé à environ 98 %.
Samuel Sarr a été arrêté il y a près d’une semaine à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) alors qu’il rentrait d’un séjour à Dubaï. Il est accusé d’abus de biens sociaux portant sur une somme estimée entre 2 et 8 milliards de francs CFA, selon différentes sources. La plainte a été déposée par Moustapha Ndiaye, l’un de ses associés dans le projet WAE.
En réponse, Samuel Sarr a contre-attaqué sur le plan judiciaire, accusant son plaignant de faux et usage de faux en écritures privées ainsi que d’usurpation de fonction. Selon lui, Moustapha Ndiaye aurait intenté cette action en se présentant comme président du Conseil d’administration de WAE, un poste qu’il n’occuperait plus depuis février dernier.
L’affaire, qui mêle accusations croisées et enjeux économiques majeurs, reste suspendue à l’audition prévue ce jeudi.